Samia Trabelsi Ghuillem, membre du Conseil national de l’ordre des médecins en Tunisie, a déclaré, lundi, que le conseil disciplinaire de l’ordre a commencé à prendre des mesures disciplinaires à l’encontre d’une femme médecin qui a publié des vidéos sur les médias sociaux remettant en cause la sécurité de la vaccination contre le papillomavirus et mettant en garde contre son impact sur la santé reproductive des jeunes filles.
Ghuillem, spécialiste en gynécologie obstétrique, a ajouté que la vaccination contre le HPV est sûre et efficace et ne peut être remise en question, expliquant que l’Etat a consacré ses efforts à inclure ce vaccin dans le calendrier national de vaccination et à le fournir gratuitement afin de prévenir le cancer du col de l’utérus, qui affecte environ 400 femmes par an en Tunisie et est souvent détecté à des stades tardifs.
Elle a souligné, dans une déclaration à l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), que le Conseil national de l’ordre des médecins en Tunisie n’hésitera pas à prendre toutes les mesures dissuasives à l’encontre de ce médecin après qu’elle ait délibérément fait de fausses déclarations et propagé des rumeurs sur les risques de la vaccination contre le papillomavirus sur la santé reproductive des jeunes filles et appelé les Tunisiens à refuser de faire vacciner leurs filles.
Elle a souligné que ce vaccin présente les mêmes niveaux de sécurité, d’efficacité et de qualité que tous les autres vaccins proposés dans le cadre du programme national de vaccination en Tunisie.
Le membre de l’ordre des médecins tunisiens a souligné que l’ordre a suivi récemment la circulation d’autres vidéos de personnes se prétendant médecins et non affiliées à l’ordre, incitant les parents à ne pas vacciner leurs filles, appelant le ministère de la santé à prendre les mesures nécessaires à leur encontre afin de protéger la sécurité sanitaire des citoyens et assurer la réussite de la campagne de vaccination contre le papillomavirus.
À l’occasion du lancement de la vaccination contre le papillomavirus le lundi 7 avril en Tunisie, des utilisateurs de médias sociaux ont fait circuler des vidéos mettant en doute la sécurité de cette vaccination et appelant au boycott, y compris une vidéo de cette femme médecin mettant en garde contre les effets négatifs du vaccin sur la santé reproductive des filles et l’infertilité, car elle pense qu’il provoquera l’infertilité.
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