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Tunisie – L’ordre du jour de la réunion entre Saïed, Erdogan et Sarraj, laisse craindre un scénario catastrophe

Tunisie – L’ordre du jour de la réunion entre Saïed, Erdogan et Sarraj, laisse craindre un scénario catastrophe

La réunion qui se déroule, en ce moment, au palais de Carthage, entre Kaïs Saïed, Erdogan qui s’est invité de façon surprise et  pris la liberté d’inviter son protégé, Fayez Sarraj, laisse présager un scénario catastrophe pour la Tunisie et probablement, pour la région.

Rien qu’à observer l’ordre du jour de cette réunion, on comprend que l’on se dirige vers une période de fortes turbulences et il serait, carrément à craindre que la Tunisie ne se fasse engloutir par l’appétit gargantuesque et les rêves d’hégémonie et de retour à l’empire ottoman que nourrit Erdogan, par rapport à ses « anciennes provinces » d’Afrique du Nord.

En effet, l’ordre du jour de cette réunion comprend le dossier libyen, avec, entre autres, les accords sécuritaires et maritimes entre la Libye et la Turquie. Mais, aussi, l’étude projets de grands investissements turcs à envisager, en Tunisie.

Le tout donnant un étonnant air de marché, dont les termes seraient très largement en défaveur de la Tunisie. Puisqu’à voir le mélange des sujets, à discuter lors de cette réunion, on dirait bien qu’Erdogan est  venu à Tunis pour acheter l’aval de Saïed aux accords contre la Libye voisine, dans l’optique de contrecarrer toute action occidentale qui aille à l’encontre d’accords ayant eu lieu et aval de la Tunisie. Erdogan semble vouloir acheter l’allégeance de la Tunisie en faisant miroiter l’appât d’un possible soutien financier de la part d’Ankara.

Ce qui serait à craindre d’un tel scénario, c’est que la Tunisie se trouve engagée dans un conflit dont elle n’a nullement besoin. Un conflit qui va opposer les rêves expansionnistes d’Erdogan, soutenus par les frères musulmans de Libye et de Tunisie d’un côté et le refus de tels projets de la part de l’Egypte, des pays du golfe et d’une grande majorité des pays européens et du bassin méditerranéen.

La Tunisie risquerait de se trouver, pour quelques milliers de livres turques, écartée par l’Europe, les pays arabes et une grande partie de la communauté internationale, y compris les USA qui voient  d’un mauvais œil les folles ambitions d’Erdogan !

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