Le haut représentant de l’Union européenne a publié, ce lundi, une déclaration en rapport avec le référendum sur le projet de la Constitution en Tunisie.
Dans cette déclaration, le haut responsable martèle que, “en tant que partenaire majeur de la Tunisie, l’UE continue de suivre de près le processus politique, y compris à l’approche du vote du 25 juillet… Nous continuons d’être solidaires avec le peuple tunisien dans cette phase importante». Une déclaration lourde de sens puisqu’elle insinue en parlant de prendre le parti du peuple tunisien, qu’il y a, bel et bien, un conflit entre le peuple et la présidence de la République.
Sur sa lancée, le haut représentant assure que l’UE prend, également, note des préoccupations soulevées à l’égard du projet proposé, publié le 30 juin et du processus de son élaboration … Il se permet de rappeler les « conseils de l’UE » relayés par la commission de Venise, quant à la nécessité d’un dialogue national inclusif pour l’élaboration de tout processus constitutionnel crédible et de la stabilité à long terme.
A la fin du texte, le haut responsable se permet le luxe d’avertir les autorités tunisiennes des éventuelles retombées de l’élaboration du processus politique tunisien à la manière de Kaïs Saïed, puisqu’il agite le spectre de la suspension du partenariat consenti par l’UE avec a Tunisie, en insistant que la solidité de ce partenariat est étroitement tributaire du respect de valeurs communes et l’engagement pour les principes démocratiques, les libertés individuelles et, entre autres, l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Dans cette déclaration/avertissement, le haut responsable annonce, de façon on ne peut plus claire que l’UE est prête à appuyer la consolidation des acquis démocratiques. C’est-à-dire, soutenir les opposants à Kaïs Saïd, puisque l’UE juge, clairement, que les projets de Saîed représentent un repli du processus démocratique.
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