Société

Tunisie: Mais où va donc ce pays?

Tunisie: Mais où va donc ce pays?

Pas de sucre, pas de lait, pas de café, pas d’essence, pas d’eau,…. Et puis quoi encore!

Le quotidien du tunisien est parsemé d’embûches.  Mais où va donc ce pays? Que veut-on faire de nous?

Ces questions existentielles hantent l’opinion publique qui cherche, sans trop espérer, une lueur d’espoir dans le capitaine du navire qui saura mener le pays à bon port.

Quand une crise s’ajoute à une autre…

Alors qu’il vient de surmonter la crise complexe du Covid-19 qui a affecté l’économie, le pays s’est retrouvé encore une fois dans une situation difficile.

Sur le plan politique, plusieurs observateurs signalent avec inquiétude la dérive, à une vitesse à donner le vertige, qu’a fait le pays depuis une longue période; l’instabilité politique, l’absence d’un Parlement, l’organisation d’un rendez-vous électoral malgré le risque de rejet des résultats futurs par les forces de l’opposition et ce, au moment où le pays s’apprête à tenir des élections législatives en mois de décembre.

Tunisie: Une économie en apnée ?

S’ajoute  à cela, une crise économique étouffante qui ne semble pas avoir de fin selon les experts qui prévoient une année 2023 de plus en plus difficile sur les plans économique et financier.

D’après les derniers chiffres de l’institut national de la statistique (INS), le taux d’inflation a augmenté à 8,6% au mois d’août.

Le déficit commercial s’est creusé de 56 % pendant le premier semestre de 2022, pour ressortir à 8,1 % du PIB, tandis que le déficit budgétaire devrait atteindre 9,1 %, contre 7,4 % en 2021, sous le poids de la hausse des subventions énergétiques et alimentaires” ça ce qui ressort du dernier communiqué de la Banque Mondiale pour décrire les défis économiques du pays.

Serrer la ceinture, et après…

Et ces effets économiques se font ressentir bien évidemment sur le plan social marqué par l’indisponibilité des denrées de base, une pénurie de plusieurs produits à l’horizon sans oublier la hausse débridée des prix.

Le citoyen, avec les poches vides et l’impossibilité de prioriser ses besoins, se retrouve, dans tout cela, confus devant les choix qui s’offrent à lui: se nourrir ” équilibré” à petit budget, si cela demeure possible, éduquer ses enfants et acheter les fournitures scolaires qui sont devenues pour la majorité hors de la portée ou bien payer ses crédits!

Outre son incapacité à s’offrir le luxe de partir en vacances ou de faire un voyage, le tunisien souffre le martyr et n’arrive plus aujourd’hui à se serrer encore plus la ceinture au risque de mourir asphyxié.

Pire encore, avec une montée en puissance du sentiment d’insécurité, notamment alimentaire, et d’incertitude quant à l’avenir,  des centaines de citoyens ont pris la décision de littéralement fuir, légalement ou illégalement, le pays.

Ceci n’est  certainement pas le fruit du hasard. 

Peu importe qui est à blâmer, ce qui se passe actuellement semble être une question de choix, de politiques, de décisions et d’orientations qui ont été mal faits, mal pris ou carrément mal pensés.

Avec un tel parcours chancelant, des mains aussi tremblantes, une incompétence avérée et volonté manifeste d’avancer dans le vide,  la vigilance devra être de mise sur tous les plans parce qu’après tout, comme le disait Frédéric Dard: ”tout objectif flou conduit irrémédiablement à une connerie précise…”

 

 

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