Le futur parc urbain de la capitale, communément connu sous le nom de Lac Zéro, est, certes, un projet grandiose qui serait à même de changer la physionomie de Tunis. Mais en attendant, cet espace est la preuve vivante, si besoin en était, de la mauvaise gouvernance et de la mauvaise gestion des biens publics.
Ce quartier promis pour être huppé, est, pour l’instant, vide, complètement vide. Des hectares et hectares de terrains, sillonnés par des kilomètres et des kilomètres de chaussées, celles-ci étant jalonnées de dizaines de milliers de lampadaires. Et probablement, pour faire joli, les responsables de ce site se donnent un malin plaisir à allumer tous ces lampadaires, royalement indifférents à ce que cela pourrait coûter en consommation d’énergie. Des milliers et des milliers de kilowatts qui partent dans le vide. Et dire que nos dirigeants se coupent les cheveux en quatre pour nous convaincre que le pays est en crise, et que les hydrocarbures, donc l’électricité, coûtent cher, et qu’il faudrait apprendre à l’économiser. C’est, donc, drôle, que ces mêmes responsables qui prônent l’économie, et qu’on serre la ceinture, laissent faire des gaspilleurs pareils.
Le problème c’est qu’apparemment, ceux qui allument les mille feux du lac zéro, n’ont pas à se soucier de la facture, puisqu’il ne doit point y en avoir.
Mais, ce n’est pas grave, puisque le contribuable est là, et va, devoir mettre la main à la poche et casquer pour payer les consommations superflues occasionnées par une gestion désastreuse de l’énergie par les services même de l’Etat.
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