L’information a été largement partagée hier sur les réseaux sociaux : La SNCFT refuse de louer un train à Ennahdha. Une décision qui semble logique dans le conteste sanitaire actuel.
Cependant, ce refus ne va apparemment pas changer grand-chose au plan du parti islamiste qui a déjà loué plusieurs bus afin de permettre à ses sympathisants des différentes régions du pays de rejoindre la capitale, pour la manifestation prévue pour le 27 février 2021.
Et le confinement ciblé ?
Outre les mesures relatives à la distanciation sociale, le parti semble avoir oublié que le confinement sanitaire ciblé et par là même, l’interdiction de circuler entre les gouvernorats est toujours en vigueur. Une mesure qui a été, rappelons-le, décrétée par le gouvernement Mechichi qu’Ennahdha continue de soutenir.
En organisant une manifestation avant le 7 mars (date de la fin du confinement ciblé), le Mouvement Ennahdha va non seulement enfreindre la loi, mais aussi des règles dont il a participé à la mise en place ne serait-ce qu’en étant le parti au pouvoir.
De plus, si on en croit les dernières déclarations de Noureddine Bhiri, le ministère de l’Intérieur aurait autorisé cette manifestation. Une décision qui n’aurait que deux explications : Soit le parti islamiste a la mainmise sur le ministère, soit, il n’existe aucune coordination entre le ministère de l’Intérieur et celui de la Santé.
La vie des citoyens est-elle moins importante que celle des députés ?
Rappelons qu’Ennahdha avait farouchement défendu l’application des mesures exceptionnelles sur la continuité de l’action parlementaire, y compris le télétravail pour les représentants parlementaires, pour éviter la propagation du coronavirus au sein de l’ARP.
Ainsi, se pose-t-on la question à laquelle le parti islamiste semble avoir déjà répondu en décrétant cette manifestation: La vie des citoyens serait elle moins importante que celles des députés?
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