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Tunisie – Mekki : L’élève qui copie sur son voisin qui est loin d’être le premier de la classe

Tunisie – Mekki : L’élève qui copie sur son voisin qui est loin d’être le premier de la classe

Abdellatif Mekki, ministre de la Santé, a annoncé mardi, sur sa page Facebook, qu’il prenait pour témoin les déclarations du président français, Macron, hier à la télé, quand il a annoncé que son pays a opté pour ne pratiquer les prélèvements virologiques que sur les malades présentant les symptômes de la maladie, pour montrer que lui aussi, était sur la bonne voie.

Il a ajouté, tout content, qu’en Tunisie, ils ont élargi les prélèvements au-delà de ce qu’a fait la France, puisqu’ils incluent en plus des patients suspects, leurs contacts.

Mekki a ajouté que Macron savait ce qu’il faisait et qu’il s’appuyait sur l’avis des spécialistes. Il en a, donc, conclu, que lui aussi, du moment qu’il suivait le même raisonnement, avait forcément raison.

Mais le fait est que la France n’est pas, vraiment, l’exemple idéal à suivre, du moins en matière de lutte contre la pandémie. La preuve, la situation désastreuse qui règne dans le pays. Mekki semble ignorer qu’en Tunisie, on était bien mieux préparés que la France, au début de l’alerte, alors qu’il effectuait, encore, ses allers et retours à Dar Dhiafa. Il n’y a aucune raison pour qu’on se retrouve en fin de compte, à copier les résultats d’un élève qui a eu les pires résultats.

Il y a autre chose que le ministre doit, probablement, méconnaître, c’est que nous ne sommes pas la France, mais la Tunisie. Chaque pays a sa réalité, sa population, ses coutumes et comportements et, surtout, ses propres moyens.

Nous, en Tunisie, nous sommes loin d’avoir les moyens matériels des français, mais nous avons beaucoup plus. Nous avons les meilleures compétences et le génie. Et çà, ils l’ont reconnu eux-mêmes. Nos compétences nous ont concocté la meilleure des stratégies. Une stratégie dont a profité Mekki. Mais il a commencé, peut-être pour marquer le pas, afin qu’on dise qu’il a rectifié le plan pour qu’il réussisse, à modifier cette stratégie qui avait toutes les chances de faire entrer la Tunisie dans l’histoire. Ses lieutenants, par peur peut-être, de ne pas pouvoir soutenir le rythme de la première stratégie qui est, certes, plus contraignante, lui auraient conseillé de copier le plan le moins fatiguant.

Si on se met à suivre la stratégie française, on se demande comment on va aborder un dé-confinement à l’aveugle, sans avoir effectué un dépistage de masse pour avoir une idée plus ou moins précise sur le taux de citoyens immunisés. Mais, bon… Puisque Macron l’a dit… Il doit savoir ce qu’il dit !

Pourvu qu’on ne le regrette pas. Car les français peuvent à la limite, courir certains risques, puisqu’ils ont une infrastructure qui peut suivre. Alors que nous, si on foire…On coule !

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