La Tunisie se prépare à fêter, à l’instar des peuples musulmans, l’Aïd Al Fitr. Mais l’Aïd, cette année s’avère différent des précédents.
D’habitude une occasion de festivités et de joie, surtout pour les enfants qui sont gâtés de jouets en tous genres et d’habits neufs, l’Aïs, cette année s’annonce sous le signe de l’austérité.
Les parents désespèrent devant la cherté des habits des enfants, sans parler des jouets et, même, des traditionnels gâteaux de l’Aïd. Et nombreux sont ceux qui se sont résignés, dans un silence amer, à zapper l’occasion, non sans maudire tous ceux qui se sont rendus coupables de la situation catastrophique dans laquelle se trouve le pays actuellement.
De nombreuses familles tunisiennes s’apprêtent, donc, à passer un Aïd Sans festivités et sans habits neufs, et encore moins de jouets et de confiseries pour leurs enfants. Mais cette résignation risque fort de se transformer en une rage et une rancune qui risquerait d’éclater en un raz de marée de colère sociale balayant tout sur son chemin. Car le jour de l’Aïd, ceux qui auront réussi à passer à travers les mailles de la crise seront trop peu nombreux et seront visibles, voire étiquetés de proches de ceux qui sont en cause de cette crise.
Les tunisiens enrage d’autant plus que, même quand il se sont rabattus sur les vêtements d’occasion, la fripe, ils se sont heurtés à des prix exorbitants. Car même la fripe, jadis, le paradis des pauvres et des démunis est devenue hors de portée du tunisien moyen.
Trop chère la fripe ? Il ne manquait que cela ! Qui l’aurait cru, si on lui avait prédit çà, dix ans en arrière ?
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