La Tunisie s’est posée un défi, et l’a relevé et gagné haut la main. Les autorités se sont fixées un objectif d’un demi million de personnes vaccinées en une journée, et ont réussi le deal.
Cette victoire remportée après tant d’insuffisances et d’échecs dans la campagne de vaccination, a été accueilli par une liesse générale. Passée cette euphorie du premier jour, les tunisiens se sont mis à attendre « la récompense ». Pour grand nombre d’entre eux, cette journée de vaccination réussie, est synonyme de retour rapide à la vie normale. Ce qui en termes plus simples, une levée assez rapide des restrictions imposées par la lutte contre le covid. Du coup, et de fil en aiguille, les tunisiens se sont mis à espérer, une levée quasi immédiate, du couvre feu, instauré de 22H00 à 05H00.
Or, la journée réussie de vaccination, ne veut pas dire qu’on ait atteint un degré suffisant d’immunité communautaire. Surtout qu’on n’en est qu’à trois jours. Il va falloir attendre encore un peu.
Les tunisiens sont appelés à ne pas mettre la pression sur les décideurs, et les pousser à commettre l’erreur de tomber dans le populisme, pour faire plaisir aux gens, et être dans l’air du temps, en ajoutant à la joie collective.
Une annulation ou réduction du couvre feu, de même sue le moindre allègement des mesures restrictives, pourraient être dévastateurs. Nous ne devons pas oublier ce qui s’est passé, et come la Tunisie a été jetée en proie au virus, quand les décideurs d’alors, ont décidé, l’été dernier de baisser la garde et d’ouvrir les frontières, pour faire plaisir aux gens. Le résultat est, en ce moment, évident. Et pour ne citer qu’un seul chiffre, on ne peut ignorer les vingt mille morts qu’on compte, en ce moment, et dont la plupart sont consécutifs à des décisions prises trop hâtivement.
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