Société

Tunisie – Metlaoui : 700 tonnes de déchets de soins constituent une bombe à retardement

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700 tonnes de déchets médicaux dangereux traînent, depuis trois ans, dans les entrepôts de la délégation de Metlaoui, dans le gouvernorat de Gafsa.

Ces déchets sont devenus une véritable source de danger, d’autant plus qu’ils ne font l’objet d’aucun traitement de la part de l’autorité de contrôle, selon ce qu’a présenté le Forum tunisien des droits économiques et sociaux, dans un rapport qu’il a publié sur « La détérioration de la situation environnementale » à Gafsa : des villes noyées sous leurs déchets.

Le Forum a expliqué, dans son rapport publié le 13 mars 2024, que ces déchets se trouvent dans les entrepôts des sociétés « GAFSA Green » et « Environnement Sud », actives dans le domaine de la collecte des déchets médicaux et de leur traitement en toute sécurité, et qui sont non opérationnelles, après l’arrêt de leur activité suite au retrait de leur permis pour violation du cahier des charges régissant la profession.

Les déchets issus des activités de santé sont considérés comme dangereux au sens du chapitre 5 de l’arrêté n° 2745 de 2008 proposé par les ministres de la Santé, de l’Environnement et du Développement durable, relatif à réglementer les conditions et modalités d’élimination des déchets issus des activités de santé.

L’élimination de ces déchets sans les traiter est considérée comme une violation claire de l’environnement car elle affecte l’air, l’eau et le sol, et ses risques affectent une grande partie de la société lors de la collecte et du transport de ces déchets.

Le principal problème dans ce domaine réside dans la décision de l’Etat tunisien, depuis 2008, de rompre avec la politique de combustion des déchets médicaux dans les hôpitaux et d’adopter une stratégie nationale pour y faire face via le recours, au secteur privé et en confiant à des entreprises privées la gestion des déchets après leur tri et leur stockage par les institutions médicales qui les produisent.

Le non-respect de la procédure précitée a conduit à l’accumulation aléatoire de ce type de déchets dans la ville de Metlaoui, les laissant sans traitement. Jusqu’à présent, les structures concernées n’ayant pas suivi un plan d’élimination des tas de déchets hospitaliers existants, malgré les séances qui ont eu lieu au niveau du gouvernorat pour discuter de ce problème environnemental, qui ont enregistré la présence de diverses parties prenantes, dont la Chambre nationale des Entreprises de collecte des déchets, et l’expression de certaines entreprises actives dans ce domaine sur la préparation à l’élimination et au traitement des déchets médicaux stockés.

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Publié par
LM