Le nouveau ministre de l’éducation, Mohamed Ali Boughdiri, représentait, ce vendredi, la Tunisie dans les festivités de l’ambassade d’Iran à l’occasion de la fête nationale de l’Iran.
Mais avec l’inexpérience du novice, il s’est emmêlé les pinceaux à l’occasion de sa première prestation à caractère diplomatique, et de belle manière.
Il s’est trouvé mêlé à la crème de l’opposition à son patron Kaïs Saïed, en l’occurrence, le Cheikh Rached Ghannouchi et le secrétaire général d’Al Joumhouri, Issam Chebbi. Mieux encore, il a été invité à couper la pièce de gâteau en compagnie de ces personnages. Une position fort inconfortable pour un ministre qui représente son gouvernement et son pays dans une cérémonie à caractère officiel et international, et qui se trouve en train de festoyer non pas avec les opposants de son gouvernement, mais, surtout, avec un personnage faisant l’objet de plusieurs affaires de justice et suspecté d’avoir participé d’une manière ou d’une autre dans plusieurs assassinats. Et qui, de surcroit, est tenu par la majorité des tunisiens pour responsable de la déchéance de l’Etat et de la crise économique et sociale qui l’étouffe.
Et comme pour remuer le couteau dans la plaie, il paraitrait que l’ambassadeur iranien ait pris un malin plaisir à fondre en louanges en présence de Boughdiri pour le poulain de son régime, le Cheikh Rached Ghannouchi, dont il a loué le rôle primordial dans le monde musulman en entier.
Une première sortie et un premier couac pour Mohamed Ali Boughdiri qui sentira, très certainement le contre coup de sa maladresse lui passer devant la face. D’autant plus que la tension extrême que vit le pays ne saurait permettre de tels écarts ni les interprétations qu’ils pourraient susciter.
A suivre…
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