Economie

Tunisie-Négociations avec le FMI : Vers la réduction des salaires ?

Tunisie-Négociations avec le FMI : Vers la réduction des salaires ?

La Tunisie réduira sa masse salariale dans le secteur public et remplacera les subventions par un soutien direct aux nécessiteux, selon une proposition de réforme du gouvernement rédigée pour appuyer les négociations avec le Fonds monétaire international.

La proposition, présentée à Reuters par une source gouvernementale, envisage d’éliminer toutes les subventions générales d’ici 2024 et de réduire la masse salariale à 15% du PIB d’ici 2022 contre 17,4% l’année dernière, en partie grâce à la retraite anticipée et à la réduction des heures de travail.

Il convient de noter qu’une délégation gouvernementale présidée par le ministre des Finances entame cette semaine des négociations avec le FMI et cherchera 4 milliards de dollars de prêts.

Le FMI a précédemment appelé la Tunisie à adopter des réformes économiques pour réduire les déficits budgétaires chroniques et une importante dette du secteur public, notamment en réduisant sa masse salariale, ses subventions et ses transferts aux entreprises publiques.

Les réductions de dépenses sont extrêmement sensibles dans la jeune démocratie, où la frustration croissante face à l’économie et à la médiocrité des services publics a alimenté les manifestations en janvier, et où de puissants syndicats cherchent à protéger les salaires des travailleurs.

La proposition de réforme indique que le gouvernement vise à mettre en œuvre les changements afin de rétablir «l’équilibre économique» et cherche à le faire «sans coûts sociaux».

Les réformes énoncées dans le document sont globalement conformes aux idées exposées par le ministre des Finances, Ali Kooli.

Les propositions de réduction de la masse salariale prévoient d’encourager le départ volontaire avec déduction de 25% du salaire, de présenter des formules de préretraite et d’offrir au personnel un travail à temps partiel à 50% du plein salaire.

Le plan stipule qu’il est «essentiel de repenser le système de rémunération en concertation avec les partenaires sociaux», une référence aux syndicats, notamment en établissant des règles pour les augmentations de salaire et les primes qui reflètent à la fois l’inflation et les performances.

La semaine dernière, l’UGTT a appelé à de nouvelles négociations sur les salaires du secteur public et a par ailleurs signé le mois dernier un accord général avec le gouvernement sur la réforme économique, considéré comme un préalable nécessaire aux négociations avec le FMI, qui devraient durer plusieurs semaines.

Selon le document, la proposition de réduction des subventions impliquerait d’abord la suppression progressive des subventions alimentaires, puis la suppression progressive des subventions pour l’électricité et l’essence.

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