Il y a neuf ans aujourd’hui, à Sidi Bouzid, jaillissait la première étincelle du feu qui allait embraser une grande partie du monde arabe et qu’on avait nommé, à ce moment là, avec beaucoup de crédulité et d’optimisme « le printemps arabe ».
Abstraction faite de ce qui s’est passé, entre temps, dans les autres pays où ce printemps a « fleuri », ne serait-il pas temps pour les tunisiens, de faire une petite pause, de descendre de leurs nuages et de demander des comptes ? A qui ? A eux de voir!
Car s’il est vrai qu’il ya neuf ans, la situation n’était pas brillante, surtout, dans certaines zones du pays, on serait en droit de se demander si maintenant, neuf ans après la « Révolution » comment des centaines de figures jadis aux oubliettes, ont fait irruption sur la scène nationale, se prétendant experts et politiciens hors pairs et promettant de transformer le pays en Eden? Les chose se sont-elles réellement améliorées ou au contraire ont-elles empirées ?
De prime abord, force est de constater que le pays s’est, depuis l’avènement du « printemps arabe » appauvri, endetté et a rétrogradé sur tous les plans, aussi bien de l’infrastructure des services. Pour ce qui est du tunisien, il n’y a même pas besoin d’en parler, tellement la chute est évidente.
En résumé, au vu des résultats palpables et criards, on pourrait parler sans hésiter, de hold-up opéré sur l’Etat et le citoyen tunisien. Par qui ? La réponse à cette question est indéniable. Il suffit de regarder autour de soi et de chercher « à qui a profité le crime »
Après cet amer constat, ne serait-il pas légitime de crier « Halte » au massacre, de faire une pause et de demander des comptes à ceux qui sont responsables de cet état peu reluisant?
La principale question qui serait à poser est très simple : Où sont passés les millions de dinars qui dormaient dans les coffres de la BCT il y a neuf ans ? Où sont passés, par ailleurs, les millions de dollars qu’a obtenu depuis la Tunisie sous forme de donations ou de crédits ? Où a été dépensé tout cet argent, alors que le pays est devenu, indiscutablement plus pauvre et que le tunisien vit désormais dans la misère vu que l’Etat n’arrive pas à juguler le cercle vicieux de l’endettement ni à sortir du cercle vicieux du déficit ?
Par la suite, il restera à poser « LA » question subsidiaire à un milliard de dollars: demander à ceux qui sont devenus aussi rapidement qu’énormément, riches, alors que tout le monde vit dans quasi misère et crie famine, comment avez-vous fait et d’où vient votre brusque fortune ?
Ce n’est qu’après avoir posé ces questions, pour lesquelles il ne recevra certainement aucune réponse, que le tunisien pourra s’asseoir sur les ruines de son pays et les vestiges de ses rêves et se demander s’il a vraiment fait une Révolution ?
Que se passe-t-il en Tunisie?
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