Tout çà pour çà, serait-on tenté de dire. Toute une histoire qui a fait le tour du monde et qui a suscité des réactions assez virulentes de la part de pays sensés être des alliés, et qui s’est, finalement, achevée en queue de poisson.
Noureddine Bhiri, l’un des leaders les plus en vue d’Ennahdha, a été arrêté devant chez lui, emmené de force, quelque part, puis assigné à résidence, pour enfin être hospitalisé pour des problèmes de santé fragile. Puis Bhiri a entamé une grève de la faim et a refusé toute prise en charge médicale, malgré qu’il se plaigne de nombreuses maladies chroniques. Il a, finalement, eu gain de cause, et a réussi à mettre la pression sur l’Etat, aidé par son médecin qui a crié à la mort imminente, et il a été immédiatement relâché.
Entretemps, aucun grief n’a été retenu contre lui, et aucune accusation, ni encore moins, aucune inculpation ne lui a été signifiée.
Du coup, une affaire qui a dépeint Kaïs Saïed dans l’habit d’un dictateur qui ne reconnait pas les limites de la loi, et qui entend disposer de ses opposants comme il le veut. Et, surtout, une affaire qui a confirmé Ennahdha, dans son rôle préféré d’éternelle victime de la répression.
Et, ce n’est pas fini, puisqu’Ennahdha, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. C’est ainsi qu’elle est passée à la contre attaque, par la voix de Samir Dilou qui promet de poursuivre en justice tous ceux qui se sont rendus responsables de complicité dans le rapt et la « séquestration illégale » de Bhiri.
Cette histoire qui a commencé et s’est achevée de façon incompréhensible, risque d’avoir des répercussions, sur le capital sympathie et légitimité de Saïed. Car quand on se rappelle ce qu’il na jamais cessé de répéter en rapport avec les gravissimes dépassements et abus de Noureddine Bhiri, on s’étonne qu’il n’ait trouvé aucun grief contre lui, et qu’il ait été obligé de le relâcher pour en faire un héros à envergure internationale.
Et, de son côté, Noureddine Bhiri ne remerciera jamais assez Saïed. Car tout le monde sait que Bhiri n’avait aucun historique de militant. Il n’a jamais fait de prison, il n’a jamais été inquiété, à l’époque où ses amis croupissaient dans les geôles. Et cette histoire lui a fait beaucoup de tort Mais plus maintenant, puisque, grâce à Kaïs Saïed, il a définitivement gagné ses galon de militant de premier ordre !
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires