Depuis le lancement du projet de changement de la constitution par le président Kaïs Saïed, et dans le souci de ne pas être taxé de dictateur qui veut dicter sa loi, et pour que cette nouvelle constitution ne soit pas rejetée du fait qu’elle a été préparée sans aucune concertation avec personne, Kaïs Saïed a fait appel à deux figures connues du droit constitutionnel, en les personnes de Sadok Belaïd et Amine Mahfoudh. Il les a, même, chargés de communiquer à propos de ce projet, pour apaiser les inquiétudes et appréhensions. Ces deux experts ayant pris leur tâche très au sérieux, n’ont, en effet, pas cessé de sillonner les plateaux des médias pour louer la nouvelle constitution et énumérer ses avantages.
Mais quelle ne fut leur déception, quand ils se sont, dernièrement, rendus compte, que la version du texte publiée sur le JORT ne ressemble en rien à celui qu’ils ont proposé à Kaïs Saïed et qu’ils n’ont cessé de vanter aux tunisiens.
Et c’est, probablement, pour ne pas être pris pour des marchands de sable, et pour faire leur témoignage pour l’histoire, ils ont tenu à se démarquer de ce texte bourré, à leur avis de pièges et de lacunes.
Un épisode supplémentaire, si besoin en était, qui fait la preuve que le pays vit une crise de valeurs et de confiance. Ce qui est d’autant plus préjudiciable que toutes ces affaires font, au grand bonheur des opposants la une des médias étrangers, et contribuent à ternir encore plus l’image du pays, déjà mise à mal, par autant de querelles et de luttes intestines pour le pouvoir !
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