Le mot est, à ce qu’il parait, devenu à la mode, ces derniers jours. On parle, un peu partout, d’austérité. Il y a ceux qui la demandent et il y a, surtout, ceux qui la refusent. Ceci en rapport avec les dépenses de l’Etat.
Mais, très bizarrement, et alors que tout le monde sait que la Tunisie se trouve sous le seuil de la pauvreté en eau, personne ne semble se préoccuper d’une souhaitable austérité dans la gestion de l’eau, ou une réglementation des restrictions de son usage.
En effet, en comme pour tous les autres secteurs, quand on a une crise qui s’annonce, en Tunisie, on fait l’autruche, et on se cache la tête en essayant d’éviter d’en parler, ou même, d’y penser. Et quand on consent, finalement à en discuter, c’est, en général trop tard, et on se trouve en plein milieu de la crise, qui devient, de fait, difficile à gérer, par manque d’anticipation.
C’est, par exemple, ce qui s’est passé avec le problème des ordures, à Sfax, et ce qui se passera, très probablement, prochainement à Tunis, en rapport avec le même problème, quand on a évité de parler des décharges devenues trop encombrantes et encombrées, et qu’on a éviter d’étudier plus sérieusement, les solutions alternatives qui demandent, normalement, des années pour leur mise en œuvre, comme le tri sélectif des ordures ménagères.
Mais, dans le cas de l’eau, si on refuse d’en parler maintenant, le jour où le tunisien n’aura plus d’eau courante à son robinet, ou ne trouvera plus des légumes ou des céréales pour se nourrir, faute d’eau d’irrigation, il ne sera pas question de protestations comme celles pour fermer une décharge. Il y aura, probablement, des émeutes, impossibles à gérer !
Alors, on a, urgemment, intérêt à prendre le problème à bras le corps et à commencer à chercher les solutions à adopter pour restreindre l’usage abusif de l’eau, pour pouvoir espérer amortir la crise qui est devenue, pratiquement, inéluctable !
Il va falloir penser à retenir la moindre molécule d’eau qui tombe du ciel, ériger des barrages de rétention, restreindre l’usage inutile de l’eau, légiférer sur l’installation des piscines privées, imposer une restriction de la déperdition de la nappe par les forages trop nombreux…
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires