Société

Tunisie – On dirait que le ministre de la santé a fini par toucher un « point sensible »

Tunisie – On dirait que le ministre de la santé a fini par toucher un « point sensible »

Enfin… Ce n’est pas trop tôt.

Le ministre de la Santé semble avoir, finalement, compris qu’il ne pouvait plus laisser les choses continuer sur la voie qu’elles ont emprunté dangereusement, depuis plusieurs mois.

Il a, finalement, compris que les trop nombreux médecins et autres soit disant experts qui sont en train de squatter les plateaux TV et les studios des radios, pour dire ce que bon leur semblait, à propos de la pandémie du covid, alors qu’ils ne maîtrisaient pas, totalement le sujet. Le ministre a compris que c’est, probablement, en partie, cette cacophonie et cette communication non canalisée à propos de la maladie qui ont généré chez le tunisien une certaine incompréhension et des réticences à adopter les messages, vu qu’ils sont souvent contredits par d’autres « spécialistes ».

C’est bien trop dire, d’affirmer qu’il a compris, puisque le mérite de ce sursaut revient au chef du gouvernement qui lui a intimé, dernièrement, de veiller à unifier le discours des spécialistes et de mieux le contrôler pour éviter les confusions.

Il aura fallu l’anecdote de la fameuse « professeure » qui a été « maltraitée » par un journaliste de la chaine radio RTCI qui, pourtant, ne voulait que respecter la neutralité du média, en évitant les avis « trop personnels » de son invitée par rapport à ses préférences entre les vaccins.

Cette anecdote, ainsi que l’identité de la professeure en question et ses liaisons politiques d’il y a quelques années, ont fini par sortir l’actuel ministre de la Santé de son indifférence et lui faire publier une note de service pour limiter les personnes ressources qui devraient pouvoir donner des détails, notamment sur la situation épidémiologique et la stratégie nationale en matière de vaccination.

Là, le message a été perçu à sa juste signification et réceptionné par le principal destinataire. Ce qui l’a tiré de son « apparente retraite », pour courir au secours de sa protégée. Une réaction mal calculée, puisqu’elle confirme, quelque part, que cette professeure était bien inspirée par certaines parties qui commencent à se dévoiler.

C’est ainsi que l’ancien ministre de la Santé, Saïd Aïdi qui ne devait en principe pas avoir accès à la note de service de son successeur, si ce n’est que son ancienne conseillère la lui a transmise, a instantanément réagi en publiant sur sa page un post qui en dit long sur ce qu’il pense de son successeur et sa façon de gérer la crise.

Il a, en effet, publié : « A défaut de gérer correctement la pandémie, on casse le thermomètre pour supprimer la fièvre. Les vieux réflexes ont la vie dure ! ».

Une preuve en plus, s’il en faut, que la dernière décision du ministre de la Santé ou plutôt du chef du gouvernement de mieux canaliser le discours de communication autour de la pandémie était justifiée.

Mais, puisqu’il y a, toujours un mais avec ce ministre, c’est qu’il s’est trompé d’interlocuteur en émettant ses consignes. Car sa note de service ne changera rien à la situation et va, au contraire faire de lui la risée de tout le monde quand il a prétendu vouloir contrôler les post des gens sur Facebook. Il aurait mieux valu filer cette liste de personnes ressources citées dans sa note circulaire aux responsables des médias, en les priant de se limiter aux avis des experts !

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