Rien ne va plus entre le président de la République et l’UGTT. Le divorce et bel et bien consommé, surtout après les propos de Kaïs Saïed, lors de ses dernières sorties médiatiques, à l’encontre de l’UGTT et de sa direction.
Consciente de la délicatesse de la conjoncture actuelle, la centrale syndicale partait, pourtant, avec les meilleurs sentiments, et était prêt à tout mettre en œuvre pour aider le gouvernement à mettre en place ses réformes nécessaires. Car le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Tabboubi, était, pour une fois, très satisfait à l’issue de la dernière réunion avec Najla Bouden et ses collaborateurs. Il estimait que, pour une fois il avait affaire à une cheffe de gouvernement qui jouait franc jeu et qui était transparente dans son discours. Il était satisfait qu’elle lui ait révélé, sans faire de mystères, ses propositions au FMI. Il a, aussi, apprécié qu’elle assiste jusqu’au bout de la réunion, contrairement à ses prédécesseurs qui se contentaient d’ouvrir la séance avant de quitter la table des négociations.
C’est dire que Tabboubi a été choqué par les propos et les insinuations de Saïed à son égard et à l’égard de l’UGTT. Il en était, tellement, frustré, qu’il ne voyait, réellement, plus comment il allait pouvoir continuer à soutenir le gouvernement dans ses actions, alors que Son président venait de polluer, irrémédiablement, l’ambiance qui était, pourtant, et pour une fois, satisfaisante.
Et, maintenant, on ne voit, réellement, pas comment Tabboubi va pouvoir faire des concessions au gouvernement. Ce qui risque de bloquer tout le processus de repêchage !
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