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Tunisie – Où en sont les pourparlers pour la formation du nouveau gouvernement ?

Tunisie – Où en sont les pourparlers pour la formation du nouveau gouvernement ?

Un moment oubliées, le temps de laisser passer la polémique suscitée par la visite d’Erdogan en Tunisie, les tractations conduites pour la formation du prochain gouvernement, dans sa nouvelle formule, reviennent au devant de la scène politique et sociale en Tunisie.

En effet, ce gouvernement tarde à venir et chaque jour qui passe, ajoute à la difficulté d’aboutir à une solution et augmente la pression qui pèse sur les actants, notamment ceux qui redoutent la formule du « gouvernement du président Kaïs Saïed ».

Le premier constat qui s’est imposé à tous ceux qui se demandaient où en étaient ces tractations a, sans doute, été l’absence de Habib Jemli de Dar Dhiafa. En effet, Jemli n’a pas jugé utile de se rendre sur les lieux. Ce qui signifie de deux choses:

Soit il est en train de mener ses rencontres et ses pourparlers ailleurs, loin des yeux inquisiteurs de tout le monde. Soit, et c’est ce qui est le plus probable, il a jugé inutile de se prendre la tête et a laissé les véritables décideurs, en l’occurrence, les dirigeants d’Enahdha, faire le boulot, sans trop les « embêter ».

Toutefois, même du côté de Mont plaisir, les affaires ne semblent pas aller bien fort. Car les alliances sont en train de céder et d’être mises à mal, sous les coups de butoir des nahdhaouis, bien trop gourmands pour se conformer aux directives de leurs patrons qui privilégient désormais le choix de ministres indépendants.

Ainsi, les nahdhaouis ont-ils fâché leurs interlocuteurs, en voulant placer leurs ministres à l’instar de Saïda Lounissi et Ahmed Gaâloul, qu’ils veulent faire passer pour des compétences indépendantes, alors qu’ils n’ont ni compétences ni indépendance. Toujours est-il que ces manigances ont jeté un vent de discorde entre eux et leurs alliés comme 9alb Tounes et le bloc de la Réforme Nationale.

Donc en rapport avec l’avancée des tractations pour le nouveau gouvernement, il semble que Jemli commence à se lasser et à baisser les bras, et les accords entre les partis sont en train de régresser au lieu d’avancer. Çà ne sera donc pas demain que nous aurons un gouvernement, à moins que le Cheikh Rached Ghannouchi ne décide, à n’importe quel moment, de transmettre une liste à Jemli, pour lui demander de la lire aux médias !

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