Le président de l’Association tunisienne pour la défense du service public et des droits des utilisateurs, Jawhar Mezayed a révélé, mardi 6 octobre 2020, que des dizaines de médicaments sont manquants dans les centres de santé primaires (et les hôpitaux locaux) depuis début mai.
Il a ajouté qu’ils ont été placés sur une liste nominale de 50 types et plupart sont des médicaments locaux et génériques contre les maladies de la pression artérielle et du diabète, à l’exception de l’insuline et autres.
Jawhar Mezayed a expliqué que la pharmacie centrale a lancé des appels d’offres à ce sujet, mais que les fabricants de médicaments locaux ont refusé de lui fournir et n’ont pas rempli leurs obligations légales, bien qu’ils aient obtenu les appels d’offres, afin de réaliser de plus grands profits.
Il a nié que le manque de médicaments sur le marché tunisien soit lié au manque de la matière de base pour sa fabrication, soulignant que 47 associations ont fait appel au ministère de la Santé au sujet de cette pénurie sans recevoir de réponse, indiquant qu’il y a environ 12 remèdes et environ 30 autres qui ont disparus à ce jour, en plus de la perte d’autres médicaments pendant le mois de septembre.
Il a appelé le ministère de la Santé à prendre des mesures fermes et efficaces pour faire en sorte que la pharmacie centrale soit approvisionnée en besoins des structures de santé publique en médicaments, en plus de la nécessité de les fournir.
Il a demandé une plus grande sévérité dans la distribution et la lutte contre la corruption, indiquant que la mauvaise gestion des médicaments dans les centres de santé de base ne dépasse pas 2 à 4%, selon une étude de l’observatoire sur le développement des médicaments dans les structures de santé.
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