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Tunisie : Plus de la moitié des entreprises accèdent péniblement au financement bancaire

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En termes conceptuel, on entend par exclusion financière le processus par lequel une personne physique ou morale fait face à des problèmes pour bénéficier des services et produits financiers proposés par des fournisseurs conventionnels répondant à ses besoins pour mener une vie sociale et économique normale.

La Banque Mondiale (BM) s’est intéressée au sujet de « L’Inclusion financière en Tunisie : populations à bas revenus et micro-entreprises » en publiant un document qui présente une analyse des tendances et défis liés à l’inclusion financière en Tunisie.

Selon ce document, l’inclusion financière contribue à la croissance économique par la stimulation d’activité économique des ménages, la réduction de leur vulnérabilité, la création d’emplois et permet également de renforcer la stabilité financière.

D’après la Banque Mondiale et en dépit des 12 millions de comptes bancaires et postaux recensés, 30 à 40 % de la population adulte, soit 2,5 à 3,5 millions de personnes et plus de la moitié des entreprises en Tunisie, soit entre 245 000 et 425 000 entreprises déclarées, n’ont qu’un accès limité au secteur financier traditionnel, voire même pas du tout.

La note technique de la (BM) détaille de manière prospective les politiques publiques prioritaires pour lutter contre l’exclusion financière, notamment la mise en place d’une véritable stratégie d’inclusion financière, une étude de marché exhaustive et la clarification du rôle des différents intervenants publics et privés sur le marché.

Il y a lieu de signaler, que d’après une note de la Banque centrale de Tunisie (BCT) relative aux « Evolutions économiques et monétaires » parue au mois de décembre 2019, les crédits à l’économie ont poursuivi leur tendance baissière en octobre 2019 (4,6% en G.A après 5,1% en septembre et 10,2% en octobre 2018).

Ceci traduit les effets de la politique monétaire du resserrement du crédit qui touche les entreprises, qui souffrent déjà de la difficulté d’accès au secteur financer formel et ce, parallèlement à la situation restrictive en matière d’obtention de crédits nécessaires à leurs activités, malgré un coût assez élevé.

Cette décélération est imputable, selon la BCT, au ralentissement de l’attribution des crédits aux professionnels (6,4% en glissement annuel G.A après 7,0% en septembre et contre 13,5% en octobre 2019), qui s’est conjuguée à une légère hausse des crédits aux particuliers (1,0% en G.A après 0,5% en septembre et 6,3% en octobre 2018), tirée par la hausse les crédits à la consommation.

 

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek