On peut comprendre que le ministre de la santé se soit trouvé dans un énorme embarras suite au flop monumental qu’a connu son système en ligne de la plateforme Evax.tn, qui devait être utilisé pour obtenir le pass vaccinal devenu obligatoire, voire prioritaire, depuis ce mercredi.
La panne générale connue par la plateforme Evax depuis le 21 décembre a, en effet, non seulement, empêché les gens d’obtenir leur sésame, mais a mené à des résultats diamétralement opposés à ceux escomptés. En effet, et alors que le but initial était de booster la vaccination anti covid, et de forcer, en quelque sorte les récalcitrants à aller se faire vacciner, l’instauration de l’obligation du pass sanitaire, et le blocage de la plateforme a, non seulement empêché les gens d’accéder au service exigé, mais a, en plus, bloqué tout le dispositif de la vaccination, laissant de nombreux centres en panne d’accès au « système ».
On comprend, dès lors, mieux l’embarras dans lequel se trouvait le ministre de la santé, qui a été poussé à communiquer à ce sujet, ayant, probablement, obtenu une dérogation à la loi du silence imposée aux membres du gouvernement. Il ‘est, ainsi, adressé aux tunisiens, à travers l’objectif d’une caméra, à partir de ce bureau.
Mais sa tentative de se désengager de la responsabilité de ce couac a été, pour le moins, assez maladroite. Il a, en effet, et probablement sans le vouloir, et pour sauver sa tête, directement taclé et jeté le discrédit sur le projet le plus cher au cœur de son président Kaïs Saïed. Il a, en effet, essayé d’expliquer ce blocage comme étant quelque chose de tout à fait naturelle et PREVISIBLE, à cause de la forte affluence des citoyens sur une application en ligne. Faisant, ainsi, la preuve, s’il en fallait, des limites de telles applications, dès lors qu’il s’agit d’y solliciter un grand nombre de citoyens !
Et c’était là, sa mauvaise idée de la journée, et il aurait du mieux y réfléchir avant de se lancer. Car il était très maladroit, et malvenu, de venir critiquer « LE » support technique sur lequel compte Kaïs Saïed, pour passer son projet politique, et qui est celui des plateformes électroniques et des consultations en ligne.
En faisant de telles déclarations, et en démontrant les limites des plateformes en ligne, le ministre a fait, d’avance, perdre toute crédibilité aux résultats que comptait annoncer Kaïs Saïed après ses consultations et autres référendums en ligne !
Il faut croire que le ministre de la santé va en donner du fil à retordre à « l’autre » protégé de Kaïs Saïed, son collègue des technologies de communication, qui va devoir faire preuve de beaucoup d’ingéniosité, et d’imagination, pour redonner aux tunisien un brin de confiance en ces outils technologiques !
Espérons que Kaïs Saïed ne prenne pas ces déclarations sur un plan personnel et s’en trouve fâché contre son ministre !
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