La surprise dans le dernier mouvement du corps des chefs de missions diplomatiques aura, sans nul doute, été la nomination de trois ex-ministres régaliens dans les ambassades les plus briguées par le corps diplomatique.
Ainsi, Imed Hazgui, ex-ministre de la Défense nationale s’est vu gratifié par la chancellerie de Paris, Hichem Fourati, ex-ministre de l’Intérieur a été nommé à Beyrouth et Noureddine Erray, ex-ministre des Affaires étrangères a hérité du poste de La Valette.
Sachant que certains de ces trois personnes, tout ministres qu’ils ont été, n’en demeurent pas moins novices en matière de diplomatie. Sachant aussi qu’on en peut pas s’improviser ambassadeur et qu’il faudrait, pour çà, avoir un minimum d’expérience en diplomatie et sachant, surtout, que ces nominations vont, sans nul doute, susciter la colère et l’indignation des professionnels du ministère des Affaires étrangères qui ont, depuis toujours, fait part de leur opposition à de telles nominations en dehors du corps des diplomates… On serait en droit de se demander pourquoi le président de la république, ou qui que soit qui a décidé d’octroyer ces « cadeaux », a tenté le diable en se mettant sur le dos tout le corps de la diplomatie tunisienne.
On serait même enclin à se demander, à cause des postes qu’ont occupé ces messieurs, qu’est ce qu’ils pourraient savoir et dont ils ne devraient pas parler et pour lequel, « on » a pensé leur offrir un cadeau en guise de gage de bonne volonté en contrepartie de leur « discrétion » ou pour les rappeler au bon souvenir du devoir de réserve ?
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