Il devient indéniable que, depuis quelques jours, voire, certainement, depuis quelques semaines de préparation et de planning, les opérations terroristes, même si elles sont minimes, puisque les terroristes ne disposent plus des moyens logistiques pour faire des coups d’éclat, reviennent au premier plan des informations, de façon quasi-quotidienne. Il est, aussi, à noter que toutes ces opérations qui ont repris s’étalent le long des frontières tunisiennes avec l’Algérie.
Cette reprise d’activité, concomitante avec deux faits qui caractérisent la région, n’est pas sans susciter des questionnements, quant à ses raisons, ceux qui tirent les ficelles et surtout, pourquoi, et dans quel but ?
En effet, la région d’Afrique du Nord se caractérise depuis quelques semaines, par deux faits importants : Le premier étant le retour attendu des terroristes tunisiens au bercail, après qu’ils se soient repliés sur les zones ouest de la Libye, conformément aux rapports des organismes internationaux spécialisés. Le second est la vague de contestations orchestrée à la « manière du printemps arabe » qui submerge l’Algérie voisine, sous prétexte de protester contre la candidature de Bouteflika à un cinquième mandat.
Si on conjugue tous ces éléments, apparemment isolés, ensemble, on se retrouve devant un scénario à glacer le sang.
Premièrement, la multiplication des actes terroristes isolés, surtout quand ils sont minimes et sans trop de dégâts, le long de la frontière ouest du pays, pourrait s’expliquer par une manœuvre de diversion, visant à focaliser les efforts et les effectifs de la lutte contre les terroristes, sur le flanc Ouest, desserrant l’étau sur le flanc Est, ce qui permettrait aux milliers d’enfants prodigues du pays de rentrer sans trop d’encombres, riches de leurs expériences sur les champs de batailles et dans les camps de Daech. Cela permettrait, aussi, de baisser, un peu, la vigilance sur les contrebandiers, ce qui permettrait la reprise du trafic et de l’importation des arsenaux d’armes qui se trouvent en Libye.
Deuxièmement, en raison du relâchement obligatoire de l’attention de l’armée algérienne le long de ses frontières avec la Tunisie, pour aider à contrôler et à encadrer les troubles qui secouent, tout d’un coup le pays et de la disperser l’attention de l’armée et de la garde nationale tunisienne tout au long de ces frontières, à cause de ces opérations éparpillées sur tout l’Ouest du pays, depuis les hauteurs du Kef, jusqu’à Gafsa… Il y aurait, certainement, une bonne opportunité pour les terroristes islamistes de reprendre leurs positions dans ces zones frontalières, de se regrouper et de mieux s’organiser pour « finir le travail » ébauché en 2011 et qui avait échoué à déborder sur l’Algérie, principale cible, depuis le départ !
Il y a réellement, de quoi méditer !!! Et que Dieu préserve la Tunisie et l’Algérie !
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