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Tunisie – Pourquoi faire un super ministre de l’Economie s’il n’arrive pas à traiter deux dossiers en même temps ?

Tunisie – Pourquoi faire un super ministre de l’Economie s’il n’arrive pas à traiter deux dossiers en même temps ?

La plupart des tunisiens, qu’ils soient connaisseurs en matière d’économie et de finances ou pas, se sont réjouis, un certain moment, quand on a commencé à parler de l’actuel ministre de l’Economie, comme s’agissant d’un super ministre, d’un gros calibre des finances et de l’économie et d’un monsieur qui allait renflouer l’économie du pays en un rien de temps.

Mais il faut reconnaitre que le retour à la réalité a été assez rude. En effet, plusieurs semaines après sa prise de fonctions, notre super ministre n’a rien fait et rien entrepris.

Il était, parait-il focalisé sur la préparation de son projet de loi de finances. Et encore, il s’agissait, juste d’un petit projet de loi de finances complémentaire pour l’année en cours. Bien sûr, le résultat de sa focalisation et de ses efforts pour concocter ce projet, tout le monde le connait : Un fiasco total qui a, d’emblée, été rejeté à la première lecture au niveau de l’ARP, ce qui a poussé le chef du gouvernement à demander son retrait.

Tout le monde a reproché au superman de l’économie d’enfoncer encore plus, le pays dans le gouffre des dettes. D’aucuns lui ont suggéré de chercher la richesse ailleurs, que dans les taxes des citoyens ou les dettes extérieures ou auprès des banques locales. Mais, rien, apparemment, n’y fait. Il reste obstinément focalisé sur son idée première.

Entre temps, le pays suffoque, les entreprises sont à l’agonie. Chaque jour qui passe amène avec lui son lot de banqueroutes et de faillites. Devant cette hécatombe, notre super ministre reste de plomb, imperturbable. Il ne veut pas qu’on écarte son attention de son dossier de la préparation du PLF de 2021. Il aurait, même, répondu évasivement, à ceux qui voulaient attirer son aimable attention sur les déboires des entreprises,  qu’il fallait les soutenir de façon urgente, qu’elles pouvaient attendre qu’il finisse de préparer et présenter son PLF. Il ne se rend pas compte que chaque jour compte pour ces entreprises et qu’il devrait se rendre compte qu’il pourrait trouver une aide conséquente auprès d’elles, puisqu’elles sont susceptibles de lui apporter les richesses dont il aura besoin pour la relance économique.

Que veut-il dire par le fait de devoir attendre la présentation et l’approbation du PLF, pour qu’il daigne s’occuper des autres dossiers ? Est-ce du chantage comme quoi, si on veut qu’il s’occupe de certains dossiers, il faudrait plébisciter son projet ? Ou, alors est-ce, tout simplement, un aveu d’incapacité de gérer deux dossiers à la fois ?

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