Société

Tunisie – Pourquoi Kaïs Saïed s’obstine-t-il à zapper les fêtes nationales ?

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Le président de la République, Kaïs Saïed a défrayé la chronique, le 20 mars dernier en ignorant complètement la fête de l’indépendance du pays et en omettant de la commémorer, ne serait-ce qu’à minima. Une position qui en a fâché plus d’un, surtout ceux pour lesquels la nation est sacrée.

Il a, par la suite tenu à commémorer le décès du Zaïm Habib Bourguiba, en se rendant sur sa tombe, pour y déposer une couronne de fleurs. Ceux qui croyaient que, ce faisant, il était en train de récupérer son « omission » ont vite déchanté quand ils se sont rendu compte qu’il n’a fait qu’utiliser la tombe et la mémoire de Bourguiba, comme plateforme pour lancer ses fameux missiles à ses adversaires. Il a, en effet, donné l’impression qu’il était allé à Monastir, juste pour débiter ses menaces et ses discours à peine compréhensibles pour attaquer ses adversaires et leur promettre le pire des sorts.

Pour confirmer qu’il ne donne aucune valeur aux fêtes nationales, surtout celles à haute signification émotionnelle, ne voilà-t-il pas qu’il va zapper la fête des martyrs demain, le 9 avril. Cette fois-ci, il a fait de sorte qu’on ne puisse pas lui en vouloir, il pourra dire qu’il était obligé de s’absenter pour cause de visite officielle en Egypte, sur invitation d’Al Sissi.

Toutefois, tout le monde sait, lui en premier, que dans les protocoles diplomatiques d’un pays font, toujours en sorte, de ne pas inviter des hôtes quand leur pays commémore une fête nationale. A moins que çà soit sur la demande de l’hôte en question. Donc, son excuse devient du coup caduque, puisqu’en réalité c’est lui qui aura fixé la date de sa visite en Egypte. On dirait qu’il a choisi exprès cette date, justement pour s’absenter des festivités du 9 avril.

Le fait que le président de la République s’absente de la commémoration de la fête de l’indépendance, pourrait être perçu comme son refus de reconnaitre cette indépendance. De même, si on suit ce même raisonnement, on pourra croire qu’en zappant la fête des martyrs, il ne leur reconnait pas cet honneur. Ce qui serait, à la limite, compréhensible, de sa part. Lui, qui ne reconnait comme martyrs que ceux tombés lors de la révolution de 2011 qui lui ont permis d’être là où il est !

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Publié par
Ramsis