L’alliance nationale pour le salut vient de voir le jour. Elle rassemble plusieurs personnalités politiques, dont des élus de tous bords, ainsi que des représentants des organisations nationales et se promet de fédérer autour d’elle, plusieurs partis politiques.
L’alliance veut se positionner comme troisième voie, venant se greffer sur le duel bipolaire qui oppose, d’un côté, Kaïs Saïed et ses partisans, ainsi que les formations qui lui sont acquises, et de l‘autre côté, Ennahdha et ses pare-chocs et alliés, ainsi que les opposants aux mesures du 25 juillet, qu’ils considèrent come putschistes.
Cette alliance tient, absolument, à se positionner en tant que troisième voie, car elle insiste pour définir sa position exacte sur cet échiquier. Et cette position est assez particulière. Cette voie se veut du côté des mesures prises le 25 juillet dernier, par Kaïs Saïed, mais contre le programme qu’il a détaillé et entamé, par la suite, et sa tendance à accaparer tous les pouvoirs entre ses mains. Et, de l’autre côté, l’alliance veut se démarquer d’Ennahdha, et de tous ceux qui ont composé avec elle. Même pour s’opposer à Kaïs Saïed, ils essaient de ne pas compter sur Ennahdha et ses alliés.
De cette manière, et grâce à cette position particulière, l’alliance espère fédérer autour d’elle le maximum de composantes de la scène politique et sociale du pays, avec ce qu’elle comporte comme partis, essentiellement progressistes, voire, même le PDL, assez proche de leurs principes. Et, surtout, l’alliance se considère assez proche de l’UGTT, et pense pouvoir s’allier avec elle, dans sa lutte pour le rétablissement de la démocratie, et pour la reprise de la vie politique en mettant fin aux mesures exceptionnelles.
En résumé, une troisième voix qui se positionne entre les pro-Saïed, en adoptant les mesures du 25 juillet, sans plus, et ses opposants, à condition de ne pas être mêlée, de près ou de loin à Ennahdha et ses alliés. De ce fait, cette alliance pourrait espérer recruter dans les deux camps !
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