La polémique à propos de la nomination d’un premier ministre, et non d’un chef du gouvernement ne cesse de prendre de l’ampleur, depuis qu’on a cru comprendre que le président de la République, Kaïs Saïed, serait tenté d’opter pour le choix d’un premier ministre. C’est-à-dire, en d’autres termes, de garder la main sur le pouvoir exécutif, et de garder l’initiative en nommant un premier ministre qui se chargera de réaliser ses options.
C’est dans le cadre de cette polémique que l’UGTT a insisté, ce mardi, au cours des travaux de la réunion de son instance administrative, pour l’exigence de la nomination d’un chef du gouvernement et non pas d’un premier ministre.
L’UGTT insiste dans ce sens, car elle appréhende la nomination d’un premier ministre sans grandes compétences, notamment en finances et en économie, qui ne pourrait pas faire grand-chose, chapeauté par un président de la République, tout aussi novice en économie. Or la priorité du moment, pour l’UGTT, reste la relance économique et la sortie de crise. Et ceci ne serait possible qu’avec quelqu’un de fort et compétent en économie, et qui jouirait de toutes les prérogatives d’un chef du gouvernement, avec une certaine liberté d’action et de choix.
Or, l’UGTT n’est pas rassuré à ce sujet, vu la présence dans la liste des candidats de Kaïs Saïed, de noms de personnes qui cadreraient avec son intention d’avoir un premier ministre, et qui n’ont pas les compétences et n’auront pas la liberté d’initiative qu’il faudra pour opérer les réformes que requière la conjoncture !
Laissez un commentaire