Le président de la République, Kaïs Saïed, s’est entretenu ce vendredi, avec la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, pour lui signifier son premier test grandeur nature. Une mission assez délicate, et un défi pour elle, afin d’assurer sa maîtrise et imposer le respect de son équipe.
Saïed a, en effet, demandé à la cheffe du gouvernement, de mettre fin aux sévices que subissent les habitants de Sfax depuis bientôt, un mois, avec les ordures qui se tassent à tous les coins de rues, et l’eau courante et l’électricité coupées.
Ce premier test va être l’occasion pour Najla Bouden, de mettre en application sa première priorité qu’elle avait annoncée au moment de son investiture, à savoir regagner la confiance des tunisiens en l’Etat et ses institutions. Mais elle est prévenue que çà ne sera pas une mince affaire ou une promenade de santé, car les sfaxiens ont, non seulement, perdu toute confiance en le pouvoir central, qui les a lâché aux mains des trafiquants de tous genres et des responsables régionaux plus incompétents les uns que les autres, mais ils ont, en plus, développé une rancœur à l’encontre de ceux qui les ont trahis et malmenés.
Çà sera, par ailleurs, un test très délicat pour Najla Bouden, dans la mesure où Kaïs Saïed l’a prévenue que ce qui se passe à Sfax n’est nullement un concours de circonstances, mais, bel et bien, un complot ourdi contre le pouvoir et le peuple.
Un premier test, donc, pour le gouvernement qui devra la mettre face à une poignée de jeunes gens, mobilisés, selon Saïed, par certaines parties, et qui vont se faire un devoir de persister à refuser le dépôt des ordures près de chez eux.
Bon vent, tout de même !
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