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Tunisie – Quand le ministre de la Santé va-t-il apprendre qu’on ne prend pas ses dimanches quand on est en guerre ?

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Les chiffres publiés ce lundi, dans le bulletin épidémiologique du ministère de la Santé publique, concernant la situation de la Covid, par rapport à la journée de dimanche 1er novembre, sont éloquents.

En effet, le chiffre des nouvelles infections qui a chuté à mois de 800 cas, suscite pas mal de questionnements. Est-ce qu’on ne serait-pas en train d’amorcer la courbe descendante de la deuxième vague ? Du moment qu’on note beaucoup moins de nouveaux cas par rapport aux jours précédents. Mais, en regardant du côté du chiffre des décès, on se rend compte qu’on en est, tout de même, assez loin, puisque le bilan funèbre d’hier caracole à 33 nouvelles victimes.

Donc, comment pourrait-on expliquer ce décalage qui s’est creusé entre la courbe des nouvelles contaminations et celle des décès ?

La réponse à cette question nous vient d’un autre chiffre. Celui des bilans pratiqués durant la journée de dimanche. Sur ce plan, les laboratoires du ministère de la Santé, comme ceux du secteur privé, n’ont totalisé, à eux tous, que 1973 tests en 24 heures. Un chiffre très en deçà de ceux des jours précédents.

Un chiffre qui ne pourrait s’expliquer que par le fait que la plupart des laboratoires, ceux des hôpitaux publics en tête, ont préféré accorder des journées de congé, à leurs techniciens, le dimanche.

A croire que les responsables de ces laboratoires, ainsi que l’autorité de tutelle, ne sont pas au courant que le pays est en guerre contre un ennemi vorace, qui fauche des dizaines de vies de nos concitoyens, chaque jour. Y compris les jours durant lesquels ils ont accordé des congés à leurs personnels.

Une guerre où chaque jour où on ne combat pas, l’ennemi gagne encore plus de terrain.

Une guerre où l’ennemi ne connait ni week-ends ni jours fériés et ne s’accorde aucun répit.

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Saber .