Société

Tunisie – Quand Mechichi va-t-il annoncer la révision de l’horaire du couvre feu ?

Tunisie – Quand Mechichi va-t-il annoncer la révision de l’horaire du couvre feu ?

La question que se pose maintenant tout le monde est celle de savoir quand Mechichi va-t-il annoncer la révision de l’horaire du couvre feu? Il est, en effet, désormais évident et acquis que le chef du gouvernement va être dans l’obligation d’annoncer qu’il va retarder l’horaire du début du couvre feu,  commençant hier à 19 heures. Ce qui a déclenché des protestations en boule de neige, surtout, de la part des professionnels qui n’ont d’autre choix que de travailler la nuit, pendant Ramadan, comme les cafetiers et les restaurateurs.

Il reste à savoir, quand il va le faire et en se basant sur quel prétexte ? Il va, très probablement présenter son rétropédalage comme une réponse à la volonté populaire, ou pour s’aligner sur la recommandation du président de la République, Kaïs Saïed qui lui a demandé de revenir sur sa décision. Sauf que quelque soit le prétexte, Mechichi va s’exposer à un vent de cruelles critiques, dans le sens où il n’avait qu’à mieux évaluer sa décision d’hier, avant de se trouver dans l’obligation de la réviser, mettant ainsi à mal la notoriété de son gouvernement et celle de l’Etat.

Pour tenter d’amortir, un tant soit peu, ces critiques, il semble que Mechichi serait tenté de se reposer sur les débats qu’il va tenir, demain, lors de la réunion des gouverneurs qu’il va présider, curieusement, de façon présentielle, à la caserne d’El Aouina, malgré la conjoncture sanitaire.

Mechichi se donnera, peut-être, de cette façon, la possibilité d’affirmer que ce sont les gouverneurs qui ont demandé cette révision de l’horaire, vu qu’ils jugent, en majorité, l’application de cette décision trop ardue et non dénuée de risques. Ainsi, Mechichi pourrait s’en sortir en laissant entendre qu’il était obligé de s’aligner sur les recommandations de la commission scientifique anti covid. Mais comme les recommandations sont trop dures pour une grande frange de la population, Mechichi pourra dire qu’il a fait son devoir de protéger la santé du tunisien, mais qu’à la demande expresse des gouverneurs, il a été dans l’obligation de se plier à la volonté du peuple.

Ainsi, on ne pourra pas l’accuser d’avoir bradé la santé de ses administrés ni de les avoir privé de leur gagne pain.

Bien vu !

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