Le ministre de la santé a affirmé, hier, au micro d’une chaine de radio privée, qu’il était fier d’être mis sur le compte du président de la République. Et comme tout le monde sait que le président de la République est farouchement opposé au chef du gouvernement, et qu’il serait, même, selon certaine langues, allé jusqu’à lui saboter toutes ses actions, il devient évident que ce ministre est fier d’affirmer son opposition à son chef du gouvernement. Et cette situation, déjà absurde par essence, trouve toute sa gravité, quand on sait que le chef du gouvernement a chargé ce ministre « rebelle » de la gestion du plus important et plus dangereux de ses dossiers, à savoir, la pandémie du covid !
Il semble que ce ministre compte sur ce qu’on raconte, un peu partout, à propos d’un très prochain départ de Mechichi. Et, du coup, il essaie de s’afficher dans l’opposition de ce chef du gouvernement, en croisant les doigts, pour espérer trouver sa place au sein du prochain gouvernement, sachant qu’il incombera, encore une fois, au président de la République de désigner le prochain chef du gouvernement.
Le malheur dans cette histoire c’est que ce ministre n’est, apparemment, pas le seul cadre de l’Etat à penser de cette façon. Puisqu’ils sont, parait-il, nombreux parmi les directeurs généraux et directeurs de l’administration, à se tenir le même raisonnement. Et ils sont en train de tout faire pour s’opposer à la présidence du gouvernement, histoire de s’assurer d’un poste, au moins équivalent au leur, dans la prochaine équipe.
Et cette réticence de la part des cadres de l’administration est d’autant plus préjudiciable, qu’elle survient au moment où la supervision par les membres du gouvernement est trop distante, puisqu’il ne faut pas oublier que chaque ministre du gouvernement est en train de gérer deux départements, et souvent, en dehors de ses compétences. Du coup, cela pourrait expliquer la paralysie quasi complète qui frappe l’Etat !
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