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Tunisie: Qu’arrivera-t-il si le Projet de loi de finances n’est pas adopté avant le 31 décembre ?

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Le projet de loi de finances, pour l’exercice 2021, a été au centre d’une réunion tenue ce mercredi 18 novembre entre le président de la République Kais Saïed, le chef du gouvernement Hichem Mechichi et le président du Parlement Rached Ghannouchi.

Lors de la réunion, Kais Saïed a appelé à tenir le projet de loi de finances 2021 loin de tous les tiraillements politiques, d’après un communiqué de la présidence de la République, et pour cause.

Le rôle du président de la République

En effet, la Constitution tunisienne dispose dans son article 66 que « Si à la date du 31 décembre le projet de loi de finances n’a pas été adopté, il peut être mis en vigueur, en ce qui concerne les dépenses, par tranches trimestrielles renouvelables, et ce, par décret présidentiel ».

Ainsi, si le PLF n’est pas adopté avant cette date, Kais Saïed sera chargé de prendre les décisions relatives aux dépenses de l’Etat et sera, par là même, le seul responsable des dites décisions devant le peuple tunisien.

Une position qui ne sera certainement pas de tout repos, compte tenu du volume de la dette publique et des revendications sociales, en particulier dans les régions de l’intérieur où Saïed a réussi à gagner la confiance des habitants lors de sa campagne électorale.

De plus, la manière avec laquelle la crise d’Al Kamour a été « résolue », a ouvert la porte à d’autres crises sociales dans différentes régions, notamment le Kef, Kairouan, Tozeur, Kasserine.

Une situation dont les opposants de Kais Saïed pourraient en profiter

Ainsi, si à la date du 31 décembre le projet de loi de finances n’est pas adopté, le président de la République ne pourra plus se cacher derrière son manque de prérogatives et se trouvera confronté à un budget incontestablement insuffisant pour répondre à toutes les revendications.

Il serait donc légitime de se poser la question suivante : Les ennemies politiques de Kais Saïed profiteraient-t-ils de cette disposition constitutionnelle pour faire baisser sa popularité légendaire ou pour exercer une certaine pression sur la présidence de la République ?

Seul l’avenir nous le dira…

 

 

 

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