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Tunisie – Que va faire Saïed de son ministre de l’éducation après son échec catastrophique dans sa mission

Tunisie – Que va faire Saïed de son ministre de l’éducation après son échec catastrophique dans sa mission

L’année scolaire est quasiment finie. Les élèves, et, surtout, leurs parents, ne savent plus à quel saint se vouer. Ils n’ont, toujours, pas la moindre idée des notes de leurs enfants durant toute cette année. C’est que les syndicalistes des enseignants ont jugé utile de retenir les notes et revendiquent des majorations salariales, et autres avantages. C’était comme s’ils ne font pas partie du commun des tunisiens, et se veulent au-dessus du lot, en ne voulant pas admettre la présence d’une crise et que tout le monde, et non pas seulement eux, souffre et peine pour boucler ses mois.

Même l’intervention du président de la République en personne n’a pas pu débloquer la situation. En effet, croyant bien faire, Kaïs Saïed a écarté le ministre de l’éducation avec lequel les syndicalistes ne s’entendaient, décidément, pas, et a nommé à sa place un ami de ces syndicalistes, et ex-dirigeant à la centrale syndicale, en la personne de Mohamed Ali Boughdiri.

Or, ce dernier, et malgré la multiplication de ses annonces rassurantes, et malgré, aussi, les directives strictes du président de la République, de mettre fin à cette situation de blocage, n’a rien pu, ou su, faire. Et la situation est restée inchangée. Il a, juste, eu la chance de défrayer la chronique en engageant sa cheffe de gouvernement, et le président de la République, sur la piste glissante de la censure médiatique, à l’occasion de la diffusion d’un feuilleton ce Ramadan, qui n’avait pas plu à son camarade, Lassaâd Yaâkoubi. Ou, alors quand il a commémoré la fête nationale de l’Iran, en compagnie de la sélection des ennemis politiques de son président, en les personnes des dirigeants d’Ennahdha, qui, plus est, ont été présentés comme des demi-dieux, par les autorités iraniennes.

Et avec la fin de l’année qui se pointe, et le maintien du blocage des notes, les écoles se dirigeant vers une situation inédite, qui est celle de de voir choisir entre une année blanche, ou la décision de faire réussir tout le monde, sans revenir aux notes.

Dans les deux cas de figure, la décision va avoir de très lourdes conséquences. Conséquences que vont subir, de plein fouet, et les élèves et leurs parents. Mais que doivent, aussi, subir, le ministre et son équipe qui se sont montrés incapables de mener à bien des négociations avec les syndicats.

Si le ministre va pouvoir s’en tirer avec un simple limogeage, qui fera de lui un véritable héros aux yeux de ses camarades d’hier, et d’aujourd’hui. Un héro qui se sera sacrifié pour ne pas les contredire, il va falloir s’attendre à de graves sanctions dans les rangs de l’équipe de Boughdiri, et dans ceux des syndicalistes, de la part de Saïed, qui ne lésine pas avec les intérêts et les droits du peuple !

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