Société

Tunisie – Quelle date pour la révolution ? 17 décembre ? 14 janvier ? Et pourquoi pas le 18 janvier ?

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On est, aujourd’hui, le 18 janvier ! Une date qui devrait marquer… Et qui doit, certainement, en marquer plus d’un, quoique fassent certains pour la faire oublier et la surclasser par d’autres dates plus intéressantes pour eux, tout simplement parce qu’ils pourront dire « j’y étais ! ».

En effet, alors que les « grands » de ce pays, ou du moins, de cette période horrible, se disputent la date de la révolution, entre le 17 décembre et le 14 janvier, selon qu’ils aient profité, plus, de cette date ou de l’autre, pour voler la vedette aux vrais acteurs des évènements, tout le monde semble, au moins, s’accorder sur une chose. Il n’est plus question de parler d’un certain 18 janvier, et, surtout pas, du 18 janvier 1952. Pourtant, tous les « grands » de ce pays ont grandi, et ont été élevés dans le respect de cette date, et des VRAIS martyrs qui étaient derrière, et qui ont VRAIMENT donné leur vie pour que les « grands » de cette époque puissent jouir d’une identité, d’une nation, et, qu’ils le veuillent ou pas, d’une liberté et d’un certain respect ! Et les « grands » de ce pays savent pertinemment que c’était une vraie révolution, un vrai soulèvement qui a conduit, en à peine trois ans à l’indépendance du pays et la défaite de l’occupant.

Mais, malgré les mérites indéniables de la révolution du 18 janvier, cette date présente un vrai problème. Son problème c’est que ses mérites, justement, sont consommés et acquis à d’autres personnes. Et les « grands » de notre époque ne pourraient en revendiquer, ne serait-ce que des miettes.

Alors, tant pis pour la vraie révolution… Tant pis pour les vrais révolutionnaires… Tant pis pour les vrais martyrs ! Il n’est plus question qu’on nous parle de 18 janvier, ni d’un certain Bourguiba, ou de qui sais-je encore !

Et le fait que cette journée de mardi soit passée, comme çà, sous silence, sans aucun écho à l’épopée des anciens, même pas de ceux (et celles) qui sont comptés sur l’ancien régime, laisse appréhender le pire. Et le pire c’est quand on en vient à renier son histoire !

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Saber .