Cela fait des mois, maintenant, que les producteurs font ce qu’ils veulent du consommateur, augmentant les prix à leur guise, et menaçant, même, d’arrêter la production ou l’approvisionnement des marchés si l’Etat osait les contrecarrer.
Le tunisien ne sait, désormais, plus quoi acheter, et à quel prix il va pouvoir le faire. La ménagère ne sait plus quoi préparer pour le repas, vu qu’elle ne sait jamais, à l’avance, ce qu’elle va trouver sur le marché.
Les producteurs, sous la houlette de l’UTAP, maîtrisent le marché de bout en bout, font flamber les prix, chaque jour un peu plus, et poussent l’affront jusqu’à exiger plus d’augmentations et plus de gains.
Mais, ce qui est le plus étonnant, dans ce manège, c’est que le ministère du commerce laisse faire et semble avoir, complètement, perdu le contrôle du marché. Ce ministère, avec toutes ses directions de contrôle, de régulation et de lutte contre la fraude et la spéculation, n’arrive pas à endiguer ce fléau qui met à genoux le citoyen.
Et le consommateur se trouve livré à lui-même, dans cette jungle du marché et des prix, où les producteurs et les intermédiaires font la loi et imposent leurs règles, en toute quiétude assurés d’une impunité à toute épreuve.
Devant cette situation, et avec cette passivité de l’Etat, il ne reste plus au consommateur qu’à organiser sa propre défense, en organisant une sorte de coordination citoyenne qui essaie de reprendre le contrôle du marché, en décidant des opérations de boycott, ou en s’arrangeant pour créer des raccourcis dans les filières de distribution des produits de consommation, en achetant avec un minimum d’intermédiaires.
Mais la question qui demeure lancinante, à ce sujet, c’est les causes de cette abstention coupable du ministère du commerce. Car les mêmes cadres et agents qui y exercent, constituaient, auparavant, un vrai cauchemar pour tous ceux qui osaient, ne serait-ce que penser à arnaquer le tunisien ?
Et pour toutes ces raisons, on ne voit pas pourquoi le contribuable continuerait à payer des milliards en salaires et en avantages en nature pour ces messieurs dames du ministère du commerce, puisqu’ils ne servent à rien et ne rendent aucun service à la communauté nationale.
On aura tout à gagner si on décidait d’annuler ce ministère et de renvoyer tous ces fonctionnaires qui sont grassement payés pour ne rien faire !
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