Les passants ont été surpris, ce jeudi, par la mise en place de nombreuses barrières et autres chevaux de frise, empêchant l’accès à l’esplanade de la place du Bardo, faisant face au siège de l’ARP.
Ce qui attire l’attention, plus que toute autre chose dans cette histoire, c’est que la partie qui a décidé et effectué ce bouclage demeure inconnue. En effet, aussi bien les autorités locales du Bardo, représentées par le maire de la ville, que le ministère de l’intérieur par l’intermédiaire de son porte- parole, ont assuré qu’elles n’ont pas mis ces barrières. Plus grave, encore, elles assurent ne pas être au courant de cette opération et des parties qui l’ont effectuée.
Aux dernières nouvelles, il semblerait que ces barricades aient été mises en place pour empêcher les propriétaires des voitures de louage d’y tenir leur sit-in prévu ce jeudi. Même dans ce cas, la question qui reste lancinante est celle de savoir qui a décidé et ordonné cette mesure et qui l’a exécutée. Car, à ce qu’on sache, il n’y a pas d’autre autorité que celle du ministère de l’Intérieur, ou, à la rigueur, la mairie de Bardo, qui sont habilitées à prendre de telles mesures, à moins qu’il y ait une autre autorité exécutive dans le pays et qu’on ne soit pas au courant.
Par ailleurs, comme pour expliquer un peu tout ce mystère autour de cette opération, il semblerait que son vrai but n’était point d’empêcher les propriétaires des voitures de louage d’effectuer leur sit-in, puisqu’on n’en est pas au premier de ce genre. Mais bien, celui d’empêcher la tenue du grand sit-in du départ prévu pour dans trois jours. Un sit-in redouté comme la peste, par certaines parties et qui seraient prêtes à tout pour le faire avorter, quoique cela n’explique toujours pas la mise en place de toutes ces barrières, puisque les parties dont il est question n’ont, en principe, pas les moyens ni la logistique et encore moins l’autorité pour le faire.
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