Le président du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghanouchi a annoncé, ce jeudi, qu’il est en négociation, en ce moment, avec plusieurs candidats proches de son mouvement, comme Jebali, Marzouki ou Seifeddine Makhlouf, pour leur demander de se retirer de la course au profit du candidat « officiel » du parti, Abdelfattah Mourou.
Ce signal d’alarme tiré par le Cheikh signifie deux choses :
La première c’est qu’il vient de se rendre compte, ou de confirmer ses appréhensions du fait que son candidat Mourou est largement derrière le duo, voire le trio de tête, pour les élections. Car il ne faut pas oublier que les instituts de sondages continuent à fonctionner à fond la caisse et distillent leurs résultats aux premiers intéressés. Mais comme il était prévu dès le départ que Mourou avait peu de chances de passer au second tour, l’affolement de Ghannouchi laisse prévoir une déconfiture totale de son candidat, donc de son parti, qui risque de tout perdre, lors des prochaines législatives.
Deuxièmement, il parait que les vents de révolte soufflent de plus en plus souvent et de plus en plus fort, sur le temple de Mont plaisir. En effet, Hamadi jebali a fait savoir qu’il rejetait l’idée de se retirer au profit de Mourou et que cette manœuvre est trop tardive pour pouvoir donner les résultats escomptés. Il serait de même étonnant que Hatem Boulabiar réponde favorablement à cet appel. Par ailleurs, on voit mal comment Marzouki pourrait se retirer au profit de Mourou, ce qui équivaudrait de sa part à un aveu pur et dur qu’il est et qu’il a toujours été le pion des islamistes.
Apparemment, les islamistes seront hors course ce dimanche. Reste à savoir qui sera le gagnant ou les deux qui vont se disputer le palais de Carthage au second tour !
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