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Tunisie – Rébellion des régions ou bras de fer entre les palais du Bardo et de Carthage ?

Tunisie – Rébellion des régions ou bras de fer entre les palais du Bardo et de Carthage ?

Après l’annonce du maire nahdhaoui de Tataouine de désobéir aux directives du chef de l’Etat et du conseil de la sûreté nationale, stipulant que les autorités régionales doivent coordonner leurs actions et décisions dans la lutte contre le coronavirus, avec le pouvoir central, c’est au tour du maire d’El Kram, à l’orientation islamiste connue, Fathi Laâyouni, de faire de même et de déclarer son intention d’user de son droit de décider ce qu’il veut pour ses administrées et de ne pas se soumettre aux décision du pouvoir central.

Cette vague de contestation de la part d’élus locaux, tous d’allégeance islamiste, qui n’est apparemment qu’à son début, n’est certainement pas un hasard. Donc, on est en droit de se demander si ces positions ne sont pas orchestrées à partir de Montplaisir ou, plutôt, du palais du Bardo. Ce qui ferait craindre une guerre de positionnement pour le pouvoir entre Ghannouchi et Kaïs Saïed.

Une guerre qui ne date pas d’aujourd’hui, certes, mais il est inconcevable qu’elle se poursuive dans les circonstances critiques actuelles que traverse le pays. Car une crise entre les deux présidences ne pourrait qu’avoir des conséquences désastreuses sur la population, dans la mesure où cette guerre va prendre en otage le citoyen et hypothéquer ses chances de santé et de survie, dans une telle conjoncture.

Il faut se rappeler que la santé et même la vie du tunisien est le dernier souci des islamistes qui ne reconnaissent pas d’autre notoriété que celle de la Ummah.

Dans cette guerre, c’est le citoyen qui va trinquer. Mais pas que, puisque le chef du gouvernement va, lui aussi, subir ses affres dans ses bureaux et au sein de son équipe gouvernementale. Equipe qui est infiltrée, et ce n’est de secret pour personne, par des éléments qui n’ont de loyauté que pour leur « guide ».

De fil en aiguille, on pourrait même, appréhender que ce qui s’est passé, hier soir, comme cafouillage à l’aéroport de Tunis Carthage soit prémédité et volontaire, dans le but de contrecarrer les efforts de l’Etat et faire en sorte que le gouvernement, ainsi que la présidence de la République échouent dans la gestion de cette crise. C’est ainsi, qu’on pourrait redouter les conséquences des décisions unilatérales des élus locaux, qui pourraient s’orienter dans le sens de susciter des mouvements sociaux, pour déstabiliser l’Etat.

Là çà devient très grave, le chef du gouvernement devra être intransigeant et prendre des décisions rigoureuses pour débarrasser son équipe des « taupes » d’une partie ou de l’autre du conflit.

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