Il n’y a plus aucune ombre de doute que le variant actuellement en circulation de la covid, est en train de reprendre du poil de la bête, et de gagner du terrain, profitant du relâchement des mesures de prévention, un peu partout dans le monde, et dans nos murs aussi.
Les médecins et autres professionnels de la santé vous le confirmeront : le nombre de tests positifs est devenu prédominant et a atteint des chiffres inquiétants. Le problème c’est qu’avec les tests rapides, la grande majorité des cas positifs n’est pas déclarée aux autorités sanitaires et, donc, pas comptabilisée dans les chiffres officiels du ministère de la santé. Pourtant les responsables de ce ministère ne sont, certainement, pas sans connaitre ces faits, et savent pertinemment qu’une nouvelle vague de la pandémie est en train de se préparer.
Et on se demande pourquoi le ministre de la santé et ses lieutenants insistent pour prétendre qu’il n’y a aucune crainte à avoir et que tout va pour le mieux au meilleur des mondes. C’est, en substance, ce qu’il a déclaré, ce vendredi, lors de la dernière réunion de la commission nationale de lutte contre la pandémie, insistant que des chiffres qu’il sait pertinemment qu’ils sont erronés, pour annoncer qu’en Tunisie, il n’y a aucun élément inquiétant quant à une circulation virale notable.
Quelles que soient les considérations qui poussent le ministre de la santé à faire de telles déclarations, il n’en demeure pas moins urgent d’ouvrir les yeux et de voir la réalité en face. Les cas de covid sont devenus plus nombreux ces dernières semaines, et les risques sont décuplés, en cette période d’Aïd, qui se caractérise par d’importants mouvements de la population, dans tous les sens dans le pays. Avec des parents qui se retrouvent en provenance de toutes les régions, puis qui se séparent pour pouvoir disséminer ce qu’ils ont comme maladies, un peu partout dans le pays.
Donc, la moindre des choses aurait été que le ministre de la santé ordonne la publication d’avertissements à la population et de rappels aux bonnes mesures à adopter en cette période de déplacements en masse. Il aurait, au moins, dû demander à ses cadres de communiquer bien en évidence à ce propos, car le risque de ces déplacements internes est bien plus grave que celui du retour des pèlerins, qu’il semble redouter et pour lequel il a annoncé la prise de certaines mesures aux frontières.
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