C’était prévisible depuis le début. Depuis la prise, par le gouvernement, de décisions impossibles à mettre en œuvre, car trop sévères pour de nombreux commerçant et notamment les cafetiers. Depuis aussi le rétropédalage du gouvernement, devant la pression des professionnels, à propos duquel tous les observateurs ont prédit qu’il allait faire perdre à l’Etat sa notoriété et son aval sur les citoyens.
Enhardis par leur victoire sur le gouvernement, les cafetiers n’en ont fait qu’à leur tête, la première soirée de Ramadan.
Ils ont bravé les limites imposées par le gouvernement, passé l’horaire fixé pour la fermeture et ont tous, continué à servir et à gâter les clients, comme si de rien n’était.
L’exemple type de maladresse à éviter dans la gestion de la crise du covid. Quand on décide des mesures non étudiées et non applicables et qu’on se rétracte, tout de suite après, soit disant, sous la pression du président de la République. On se retrouve avec des milliers de citoyens entassés dans des cafés dans une atmosphère confinée, fumant à pleins poumons des chichas et jouant, toute la soirée aux cartes, histoire de s’assurer d’une contamination par les mains, au cas où on aurait raté celle qui s’opère par l’air.
Maintenant, est-ce que le président de la République va assumer les milliers de nouveaux cas covid qui vont frapper de plein fouet la population active?
Populisme, quand tu nous tiens !
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