Politique

Tunisie-Rym Mourali [AUDIO] : « Le Conseil Suprême de l’Education, évoqué par Saied aujourd’hui, est l’un des projets d’Ennahdha et voici pourquoi il est dangereux »

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Dans une déclaration à Tunisienumerique ce soir 27 janvier 2022, la Cheffe du Mouvement pour l’Indépendance Nationale, Mme. Rym Mourali a commenté le projet du Conseil Suprême de la Science et de l’Education évoqué par Kais Saied aujourd’hui lors du conseil ministériel.

En effet, Mme. Mourali a indiqué que ce projet s’avère la revendication du mouvement Ennahdha et l’a énoncé dans son programme électoral.

Un projet paru publiquement depuis 2016

Elle a précisé qu’Ennahdha a présenté publiquement le programme de création du conseil le 27 avril 2016. Le parti a également proposé à cette époque, l’enseignement des sciences en langue arabe.

Ajoutant que l’ancien ministre de l’Education, Neji Jalloul a proposé dans le livre blanc la création d’un conseil à caractère consultatif, et aujourd’hui on ne sait pas comment l’instaurer.

Elle a révélé qu’en date du 16 octobre 2017, Ennahdha a présenté le programme de manière plus claire, et Ali Larayedh a demandé à la ministre de la Culture de l’époque, Sonia M’barek, alors qu’elle était à l’ARP, la mise en place d’un Conseil Suprême de la Culture.

La teneur de la proposition :

Mme. Mourali a souligné que la proposition d’Ennahdha à l’époque stipulait “la création d’un Conseil Suprême de l’Education, de l’Enseignement et de la Culture chargé d’émettre un guide des politiques éducatives en Tunisie, à mettre à jour tous les 5 ans et qui serait publié au Journal Officiel de la République Tunisienne. De plus, le détachement des questions pédagogiques du ministère et les rattacher directement à ce conseil, ainsi que de limiter les fonctions du ministère à la gestion organisationnelle, financière et administrative ».

L’objectif derrière cette proposition :

Elle a ajouté que l’objectif derrière cette proposition était de contrôler les secteurs à caractère social, tels que le ministère de l’Education, le ministère de la Jeunesse et des Sports et le ministère de la Culture, soulignant qu’il allait atteindre le ministère de la santé.

Détacher la question de l’Education du ministère de l’Éducation !

 « C’est un programme auquel nous avons fait face, le président veut aujourd’hui l’instaurer ! Le problème, c’est que la question éducative sera détachée du ministère et rattachée au conseil sous la tutelle de celui qui gouverne, et les chefs d’Etat vont se succéder », a-t-elle fait savoir.

Est-ce que cela signifie que le ministère de l’Éducation manque de compétences ? La création du Conseil Suprême de l’Education ne peut-il pas se passer d’une autre manière ? Pourquoi ne le traite-t-on pas comme une revendication antérieure, dont on a délibéré et connu ses démarches et son rôle ?…Je veux dire, on vide le ministère et on lui dicte des décisions et des programmes préparés hors de celui-ci“, a-t-elle dénoncé.

Estimant que ce projet est soit l’imposition d’une stratégie extérieure, soit que les agents et cadres du ministère, à savoir les inspecteurs, les professeurs et les responsables des programmes pédagogiques manquent de compétences et que cela augmentera la tension et accélèrera le démantèlement de l’État.

“Un programme étranger auquel nous allons faire face”

Tout comme nous avons dit NON à Ennahdha auparavant, nous allons également dire NON maintenant, car il s’agit d’un programme non tunisien et les problèmes de la Tunisie doivent être résolus en Tunisie“, a-t-elle conclu.

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