Invité dans les locaux de Tunisienumérique, l’ancien député Sahbi Ben Fraj a déclaré que la Constitution de 2014 était actuellement en état de “mort cérébrale”, ajoutant que les différentes composantes de la scène politique ne peuvent coexister en paix, sans que ce texte ne soit réformé.
Il a, dans ce sens affirmé que, les deux derniers gouvernements ont été approuvés par les députés juste pour éviter la dissolution du Parlement. Résultat, le pays s’est retrouvé avec un gouvernement faible et peu soutenu qui ne pouvait prendre aucune mesure pour que les choses s’améliorent. Pire encore, les partis politiques qui sont censés soutenir le gouvernement, sont aujourd’hui ceux qui lui font du chantage, a-t-il ajouté.
Le politicien a par ailleurs déclaré que le pouvoir exécutif à deux têtes tel que prévu par la Constitution de 2014 n’attribue au président de la République que de timides prérogatives contre des attributions colossales au Chef du Gouvernement, alors que ce dernier n’est pas élu au suffrage universel direct comme c’est le cas du président de la République.
Ainsi, dans une situation de crise, telle que celle que le pays connait en ce moment, les électeurs du Chef de l’Etat lui demandent d’agir, or les attributions de Kais Saied ne lui laisse aucune marge de manœuvre pour pouvoir prendre des décisions sans dépasser les compétences qui lui sont octroyées par la Constitution.
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