L’économiste Ezzeddine Saidane a déclaré à Tunsienumerique aujourd’hui 26 octobre 2021, que les besoins de l’Etat sont estimés à environ 15 milliards de dinars, et que l’Etat n’est en mesure d’en fournir que 7 milliards de dinars, estimant l’écart à environ 8 milliards de dinars.
Il a ajouté que les pourparlers de financement avec le FMI sont complètement suspendus, contrairement à ce qui est promu, et qu’il n’y a aucune possibilité pour la Tunisie d’emprunter auprès d’une autre partie.
« La Tunisie est face à deux solutions. La première est de recourir aux pays amis qui ont exprimé à plusieurs reprises leur volonté de se tenir aux côtés de la Tunisie, pour économiser de 2,5 à 3 milliards de dinars. La deuxième solution est de financer ce déficit à partir de la Banque Centrale, soit directement, soit par l’intermédiaire des banques tunisiennes, ça revient au même », a-t-il indiqué.
« Or, la Banque Centrale a exprimé son refus de financement supplémentaire, car elle a financé la Tunisie avec environ 8 milliards de dinars depuis décembre dernier », a-t-il poursuivi.
Il a expliqué, en référence à la visite de la Cheffe du Gouvernement en Arabie saoudite, que les efforts déployés par la Tunisie visent à couvrir les dépenses de l’État sur le reste de l’année 2021.
« Notre horizon est très étroit, nous sommes incapables de financer l’État pendant deux mois. N’en parlons pas du budget 2022, ni de la manière dont l’Etat financera ses dépenses cette année, Ni d’un projet de loi de finances pour l’année 2022 ! », a-t-il martelé.
L’économiste a également estimé que la Tunisie traverse une crise des finances publiques très sévère et sans précédent.
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