Société

Tunisie – Saïed est-il en train de préparer la dissolution du parti islamiste d’Ennahdha ?

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Les observateurs sont, quasiment, unanimes, à prédire la dissolution imminente du parti islamiste d’Ennahdha, par le président de la République, Kaïs Saïed. Ces observateurs se basent dans leur prédiction, sur le parallèle de procédé, suivi pour geler l’ARP et pour dissoudre le CSM.

En effet, et dans ces deux cas, on remarque une recrudescence des demandes populaires pour dissoudre telle ou telle institution, à la suite de quoi, Saïed prétend se plier à la volonté du peuple et la dissout aussitôt.

Cela s’est passé de cette manière pour le gel du parlement, et de même pour la dissolution, dernièrement, du CSM. Ces actions ont été précédées par de vastes campagnes des partisans de Saïed, qui ont battu le pavé pour les exiger. Et c’est, en effet, le même scénario qui se répète ces derniers jours, en ce qui concerne la dissolution du parti Ennahdha et sa classification en tant qu’organisation terroriste.

Cette campagne appelant à la dissolution d’Ennahdha a commencé depuis plusieurs mois, mais vient de connaitre son apogée, dernièrement, suite aux révélations faites par le collectif de défense des martyrs, Bélaïd et Brahmi, accusant Ennahdha d’être derrière les assassinats politique, et derrière tout un réseau de soutien aux terroristes et un réseau de blanchiment d’argent en provenance de l’étranger. Cette campagne a franchi un palier supplémentaire quand les protestataires se sont regroupés devant le domicile de Ghannouchi, appelant à son arrestation et son jugement. C’est cette dernière action que les observateurs considèrent comme un signe de l’imminence de la décision présidentielle, vers la dissolution de ce parti.

Il y a, par ailleurs, d’autres signes qui ne sauraient tromper, dont, surtout, l’attitude d’Ennahdha qui fournit beaucoup d’efforts pour contrôler ses troupes, afin de paraître dans l’habit du parti civil discipliné qui respecte rigoureusement l’Etat de droit et ses règles. Cette attitude s’adresse, surtout, aux amis d’Ennahdha à l’étranger, qui ne manqueront pas de la soutenir et de la défendre le jour où Kaïs Saïed déciderait d’en finir avec elle.

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Publié par
Ramsis