La saison des moustiques arrive au galop. Les petites bêtes volantes commencent à s’inviter dans les foyers des tunisiens. La nuit devient peu à peu, un cauchemar pour les pauvres tunisiens, qui s’affolent de devoir passer un été d’enfer, à cause de ces vampires en miniature.
Car il est vrai que la saison s’annonce corsée, cette année, concernant les invasions des villes et des foyers par les moustiques, et les premiers assauts sont là, pour annoncer que les prémices de la saison ont bel et bien commencé.
La saison s’annonce particulièrement cruelle, pour plusieurs raisons.
Il y a, d’abord cette sacrée idée de donner une certaine indépendance aux municipalités, sans pour autant leur donner les moyens de cette liberté de gestion. Donc, au nom de la décentralisation, il devient impossible de compter sur les municipalités, du moins, la plupart, de mener une campagne de lutte contre ces nuisibles.
Ensuite, le ministère de la santé, premier responsable de la lutte anti vectorielle, est, réellement, dépassé et ne sait plus où donner de la tête, surtout en cette période de queue de pandémie qui a laissé les différents services du ministère, notamment, la direction de l’hygiène du milieu, à plat. Ce sont, en effet, les services de cette direction, qui se chargent de mener les enquêtes sur les gites des larves des moustiques, et d’effectuer les tests pour choisir la famille de pesticides à utiliser.
On n’ose, par ailleurs, même, pas parler de l’autre grand département responsable de ce programme, qu’est le ministère de l’environnement, tellement la ministre qui est à sa tête a fait part de son indifférence par rapport aux problèmes du citoyen et son incapacité à gérer les problèmes les plus basiques de sa spécialité. Et on a l’exemple parlant de son échec à gérer le problème des ordures à Sfax, quand elle a fini par signifier aux citoyens de compter sur eux-mêmes, pour trouver une solution à leur problème, comme des grands.
Si on ajoute à ces insuffisances de l’administration, la pluviométrie exceptionnellement élevée au cours du printemps, et qui a bouleversé les cours d’eau et démultiplié les gîtes de développement des larves de moustiques, on comprend mieux pourquoi le tunisien va trinquer cette année, et sérieusement !
Et comme une cerise sur le gâteau, la STEG n’a pas voulu demeurer du reste, et a amené sa contribution à l’assombrissement du scénario, en faisant flamber le prix de l’électricité, de façon à décourager les tunisiens d’avoir recours à leur seul dernier moyen de se protéger, qu’est la fermeture des fenêtres et l’usage des climatiseurs.
Donc, il ne reste plus que le bon vieux « Fly tox », pour se donner une illusion de faire quelque chose pour lutter contre ce fléau estival. Donc, à vos bombes d’insecticide, et que la guerre commence !
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