Société

Tunisie – Santé : Des scandales qui passent sous silence comme de simples faits divers… Est-ce comme çà qu’on va sauver le secteur ?

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Le secteur de la santé est en pleine déliquescence. Il a atteint des abîmes de médiocrité. Et, en face, les responsables de cet état se contentent de prétendre que cette situation a été héritée depuis plus de 60 ans. Pourtant, avant l’heureux avènement de leur printemps arabe, et qu’ils veuillent le reconnaitre ou non, la santé en Tunisie n’était pas comme çà. Le ministère regroupait les vraies compétences qui, depuis ont été écartées, accusées d’appartenir au système de la tyrannie, et remplacées par les incapables de cette « nouvelle ère ». Et le plus beau, c’est que ces mêmes incompétents prétendent vouloir réformer et sauver le secteur. Et, entretemps, ils ne remarquent, même, plus, les catastrophes qui sont en train de se passer, et qu’ils sont, en quelque sorte, en train de causer. Des catastrophes, ou plutôt, des scandales, qui devraient interpeller, pour avertir du degré de pourrissement du secteur, sont en train de passer sous silence, devant une indifférence criminelle des responsables.

Rien que pour aujourd’hui, deux scandales inimaginables, ont eu lieu dans nos prestigieux hôpitaux, et qui ont été, simplement, rapportés comme de simples faits divers, sans que les responsables ne leur donnent l’importance qu’il fallait.

A Monsatir, pour commencer, un malade chute de son lit, en l’absence, bien évidemment, de tout personnel, ce qui lui occasionne une hémorragie cérébrale, et qui en meurt, malgré l’intervention chirurgicale. Il faudrait savoir que les malades inconscients, puisqu’il n’était, certainement, pas tout à fait inconscient, puisqu’il a chuté en voulant descendre du lit, ou, tut simplement, en voulant se retourner sur son séant, doivent impérativement, être surveillés, ou, à défaut, doivent être protégés par les barrières latérales. Or, il semble que la direction de l’établissement n’a pas su inculquer ces règles à son personnel.

Par ailleurs, et à Bizerte, une jeune femme de 48 ans, s’est tuée en se jetant du deuxième étage de l’hôpital, après qu’un incompétent d’infirmier lui ait, imprudemment, annoncé qu’elle était quasiment condamnée, à cause de l’extension de sa maladie. Or, et pour revenir à l’époque d’avant 2011, qu’on accuse d’être à la source de tous les maux, l’annonce d’un diagnostic grave constituait toute une science qu’on enseignait aux personnels de soins, et, du temps où Mondher Zenaïdi était ministre de la santé, il a mis en place tout un programme de formation en matière d’annonce de diagnostic, au profit des personnels soignants, en collaboration avec la coopération italienne. Et il a, à l’époque, ordonné le recrutement de dizaines de psychologues, spécialement, pour cette tâche délicate. Or, ces thérapeutes sont, à ce qu’il parait, maintenant, en train de faire n’importe quoi, mais,, surtout pas ce travail.

Deux tunisiens sont, donc, morts, aujourd’hui, dans nos hôpitaux, par la faute de personnels défaillants, mais, aussi, par la faute d’une administration défectueuse et insouciante, qui n’a d’autre souci que de se maintenir dans un poste qui n’aurait jamais du leur être attribué ! Et, pour espérer pouvoir récupérer ce qu’il y a à récupérer dans le système de santé, il faudrait arrêter d’incriminer les anciens et de les accuser de tous les torts qu’ils n’ont jamais eus, et pourquoi pas, prendre exemple sur eux, car ils sont loin, très loin, d’avoir causé le désastre d’aujourd’hui. Ils ont, au contraire, fait la gloire de la médecine en Tunisie !

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Publié par
Saber .