Depuis sa prise de fonctions à la tête du ministère, l’actuel ministre de la Santé n’a accompli aucun travail notable et n’a traité aucun des dossiers qu’il avait sur son bureau. Probablement conscient de ce néant, il n’hésite pas à faire comme bon nombre de ses collègues, en s’appropriant le fruit du travail des autres. Surtout, celui de ses prédécesseurs de l’ancien régime. Comme il l’a fait, ce matin, au moment de l’inauguration de l’hôpital chinois de la ville de Sfax, sachant que c’est un projet qui date d’avant 2010 et dont la réalisation a été retardée à ce jour, à cause de la négligence des dirigeants de cette époque.
Le ministre de la Santé n’a rien fait depuis son avènement à la tête du département. Il est absurde de prétexter de la crise sanitaire, pour trouver des excuses à son incompétence. Car la Covid est traitée à un niveau supérieur au sien, à La Kasbah et c’est l’affaire d’une commission nationale. Par ailleurs, les côtés techniques de la gestion de cette épidémie sont du ressort du comité scientifique et des trois ou quatre cadres du ministère qui s’en sont occupés depuis l’époque de Sonia ben Cheikh.
Quand à lui, il aurait pu vaquer à d’autres occupations et se pencher sur les dossiers brûlants de la réforme de la santé, comme il ne cesse de le prétendre. Car la gestion de tels dossiers ne peut pas être empêchée par la crise de la Covid. Or, ce ministre n’a non seulement rien entrepris pour améliorer le secteur, comme il était sensé le faire, mais il a réussi l’exploit de détruire ce qu’il a trouvé en place.
A son époque, l’infrastructure est tombée au plus profond de la médiocrité, le personnel de la santé n’a jamais été aussi mécontent et ne s’est jamais senti à ce point lâché par le ministère, tous les médicaments viennent à manquer et le plus important de tout, c’est que les gens atteints d’autres pathologies, sont en train de trépasser dans l’indifférence générale. Comme si le ministre et son staff ne peuvent rien gérer en parallèle avec le dossier de la Covid.
Tous ces dossiers restés en souffrance ne requéraient pourtant, qu’un tantinet d’attention et d’effort de la part des personnels qui ne sont pas impliqués dans la lutte contre la Covid. Mais, en l’absence d’un ministre qui connaisse ses dossiers et qui est capable de mener ses équipes, il ne fait plus bon de tomber malade en Tunisie. A la limite du ridicule, il est devenu plus « intéressant » d’attraper la Covid, que d’avoir une autre maladie. Avec la Covid, on a plus ou moins l’espoir d’être pris en charge, quoique!!! Alors qu’en étant atteint d’une autre maladie, on n’a que très peu de chance de pouvoir s’en sortir, puisque notre illustre ministre de la Santé de même que tout son équipe, n’ont d’yeux et d’attention que pour la Covid !
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