Les pouvoirs locaux sont, pourtant la pierre d’achoppement du système politique futur de la Tunisie. Celui préconisé par le président Kaïs Saïed.
Mais, le fait est, que depuis un certain 2011, et une certaine idée lumineuse de donner plein pouvoir aux communes et autres pouvoirs locaux, il ne se passe pas un mois, voire, une semaine, sans qu’on entende parler de tel ou tel scandale, ou tel ou tel dépassement ou abus de pouvoir.
Les abus les plus fréquents commis par les pouvoirs locaux sont, certainement, ceux en rapport avec l’usage abusif de la fourrière et des sabots, pour de supposés stationnements interdits.
Il y a, en effet, des communes qui, faute d’autres sources de revenus, ont transformé leurs villes en un immense parking payant à ciel ouvert. Ils ont repeint en rouge ou en bleu, la quasi-totalité des trottoirs de la ville. Ces restrictions de stationnement ont atteint, même, les ruelles les plus retirés de ces villes. De façon à ce que n’importe qui, est obligé de payer pour se garer, ou risque de se faire choper son véhicule par la fourrière. Même les riverains y sont soumis. Par endroit, ils ne peuvent, même plus garer devant chez eux. Il ne manquerait plus que de leur intimer de payer ou de leur imposer une interdiction de stationner dans leurs garages privés.
C’est le pain quotidien des habitant de certaines villes, comme La Marsa, ou, encore, Sidi Bou Saïd, où les abus ne se comptent plus, et où les sociétés qui gèrent ces systèmes sont devenues de vraies Mafias, se payant les services de gens assez peu recommandables, qu’on a, à la limite, peur d’aborder ou de discuter avec eux. Des sociétés qui se permettent, avec la complicité, bien évidemment, des pouvoirs locaux, d’afficher des prix exorbitants, allant jusqu’au double de ceux pratiqués ailleurs, au centre de la Capitale, par exemple.
Ces sociétés, toujours à l’affût de gens distraits ou d’étrangers ne connaissant pas la rigueur de ces systèmes, vous enlèvent votre véhicule, en une seconde. Ils ne vous laissent, même, pas le temps aller payer au parcmètre, pour obtenir le ticket salvateur.
Et dans leur course effrénée derrière le gain, ces sociétés finissent, souvent par dérailler et causer de sérieux problèmes. Mais ils pourront, toujours, compter sur la complicité complaisante des communes qui les emploient, pour arrondir les ongles et les protéger.
Le phénomène a été frappant, il y a un jour, quand les fous du sabot et de la grue, n’ont rien trouvé de mieux que de cadenasser une dizaine de véhicules tous terrains appartenant à des participants à un rallye au Sahara, et qui ont commis le sacrilège de se donner rendez-vous en un lieu particulier à Sidi Bou Saïd, ignorant que c’était la chasse gardée de ces sociétés affamées. Un scandale dont on aurait pu se passer surtout quand il s’agit de touristes d’un genre particulier qu’on se donne trop de mal pour ramener du côté de chez nous !
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