La crise des ordures à Sfax n’a pas bougé d’un pouce, depuis que le président de la République, Kaïs Saïed a ordonné le repli des forces de l’ordre d’Agareb et a promis à la délégation qu’il a reçue, qu’il allait les rappeler pour une solution finale, trois jours plus tard.
Kaïs Saïed a tenu sa promesse et a rappelé, ce mardi, une délégation des activistes d’Agareb, et a discuté avec eux, en présence de la ministre de l’environnement, Laila Chikhaoui. Mais il semble qu’aucune ébauche de solution n’a été trouvée, et la situation n’est pas près de se débloquer, malgré la situation de plus en plus critique à Sfax.
La lenteur de la ministre de l’environnement et de son équipe dans la gestion de cette crise, et son hésitation à imposer une solution, serait-elle provisoire, vont approfondir la crise, et annihiler tout espoir de solution, puisque la démarche entreprise par la ministre laisse le temps aux opposants de s’organiser et de lui couper l’herbe sous les pieds. Çà a, par exemple, été le cas de Mahres, dont les citoyens ont devancé toute décision en rapport avec la mise en place d’une décharge près de leur localité, en s’organisant en collectif de protestation, et en investissant, d’avance, la parcelle de terrain qui était prévue pour le projet.
Toujours est-il, que la situation à Sfax devient intenable, et les risques d’épidémies de maladies infectieuses guettent. Et cette situation exige une prise de position ferme et urgente, pour imposer une solution immédiate, et pour engager des études pour des solutions à long terme. Et ce n’est, certainement, pas avec ces mains tremblantes et cette lenteur que la ministre va pouvoir aider son gouvernement et le président de la République pour dépasser ce cap qui ne fait que s’aggraver, avec des conséquences sociales qui risquent de peser lourd !
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